L'Etat algérien est décidé plus que jamais à une véritable refondation du secteur de la communication, en instruisant ses responsables à s'atteler à l'élaboration et/ou la révision des textes relatifs aux dispositifs réglementaires qui encadrent le secteur, à ses aspects organisationnels, à la vérification et la régulation du marché de la publicité, de celui de la diffusion, au développement de la communication institutionnelle. Ce nouveau remaniement du secteur est censé assurer la fluidité de la circulation de l'information et permettre permettre à la presse nationale de mener, en tout professionnalisme, ses missions. Pour le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, cette refondation ne pourra être portée que par une ressource humaine compétente, responsable et organisée, qui lui imprimera une nouvelle dynamique de développement sous le signe de la modernité, de la stabilité et de la performance. "Il est dans l'intérêt de l'Etat, l'existence d'une presse forte qui puisse refléter la véritable image de l'Algérie", a-t-il affirmé mercredi, à Ouargla, lors d'une conférence de presse animée en marge de la cérémonie d'ouverture des portes ouvertes sur la communication et l'information. Cette politique de relance et de consolidation du secteur s'articule, faut-il le souligner, sur une stratégie s'inspirant principalement de l'instruction présidentielle de septembre 2006, à travers laquelle le chef de l'Etat avait instruit les responsables du secteur à mettre en œuvre les actions, à savoir réhabiliter la communication publique dans sa vocation de processus visant à informer le citoyen, à l'écouter et à susciter sa participation, à partager ses préoccupations, renforcer et consolider les moyens de communication de l'Algérie afin de se positionner dans le paysage médiatique national et mondial, et œuvrer à la formation permanente des cadres pour leur permettre d'être aptes à relever les défis présents et à venir, réhabiliter l'information et la communication dans le statut d'outils incontournables de la bonne gouvernance pour la mise en œuvre de la stratégie nationale et des stratégies sectorielles de développement, établir un cadrage global de l'ensemble des actions du secteur avec une attention particulière à leur cohérence et à leur complémentarité par rapport à celle des autres secteurs. Il est indiscutable que la place privilégiée qu'occupe la presse dans le programme présidentiel, matérialisée par un soutien multiforme, continu et conséquent des pouvoirs publics, lui ont permis d'être portée par une diversité et une pluralité de titres publics et privés. Rappelant que l'Algérie recense plus d'une centaine de titres publics et privés, le ministre a souligné que la presse indépendante avait vu le jour grâce au soutien financier de l'Etat, ajoutant dans ce même contexte que ce soutien se poursuit actuellement sous plusieurs formes, dont la location de sièges de publications à des prix symboliques. L'Etat a même décidé de soutenir les opérations de distribution de la presse au profit des citoyens. Le ministre a, en outre, fustigé les rapports portant atteinte au pays émanant de certaines organisations non-gouvernementales (ONG), indiquant dans ce sens qu'il appartient à la presse d'y répondre en faisant preuve de professionnalisme.