Le conseil de gouvernement a entendu, hier, une communication du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar portant sur "la politique de la jeunesse : approche méthodologique, cadre opérationnel et plan d'action". Au cours du point de presse hebdomadaire à l'issue de chaque conseil de gouvernement, le ministre de la Jeunesse a expliqué, hier, qu'il y a un grand fossé entre ce qui a été fait par les pouvoirs publics pour la prise en charge des préoccupations des jeunes et la situation de ces derniers, notamment le phénomène des harraga et les autres dérives. Le constat dans cette communication affirme, selon le ministre, qu'il n'est pas question de problème de volonté politique mais il s'agit d'un problème de gestion, notamment le dysfonctionnement constaté dans l'administration algérienne. A ce titre, il citera l'exemple de la gestion de l'emploi et le travail élaboré par les agences de l'emploi, en citant le cas de l'Ansej avec tous les problèmes liés à la bureaucratie. Le ministre, qui a souligné que l'administration n'est pas épargnée des effets de la crise des années 90, a ajouté qu'il faut sortir la langue de bois et être à l'écoute des jeunes. Dans ce contexte, il a rappelé que le gouvernement algérien a adopté, depuis 2001, la réforme des structures de l'Etat et de l'administration ; cependant ce processus s'applique doucement et ce n'est pas facile, selon M. Djiar. Par ailleurs, le ministre a parlé d'un plan d'action initié par son département afin de prendre en charge les problèmes de la jeunesse avec la participation d'autres ministères. Interrogé sur les mesures à prendre concrètement, il a indiqué que celles-ci vont être communiquées après la présentation de cette politique au niveau du conseil des ministres. Il est à rappeler que le projet portant la politique de la jeunesse a été initié sur instruction du chef de l'Etat lors de la réunion gouvernement-walis portant sur la jeunesse.