Photo : S. Zoheir Par Amar Rafa Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, a proposé hier une «touiza nationale» au profit de la jeunesse algérienne, sous-tendant une mutualisation des moyens de tous les secteurs pour la réduction du fossé entre les aspirations de la jeunesse et les réalisations de l'Etat en leur faveur depuis l'indépendance. Lors de la réunion du conseil de gouvernement, il a exposé la stratégie, le cadre opérationnel et le plan d'action du dossier portant politique nationale de la jeunesse, auquel le président de la République accorde une attention particulière. Ce plan d'action, selon. M. Djiar, propose l'intersectorialité en tant que nouveau mode de gouvernance, par rapport aux anciennes démarches cloisonnées qui ont manqué d'efficacité au regard de l'importance des moyens dégagés par l'Etat. Car, dira-t-il, le problème de la jeunesse découle non d'une crise de confiance avec l'Etat mais du mode de gestion, indiquant, à titre d'exemple, que le manque de concertation entre les banques et les dispositifs de l'emploi des jeunes. D'après le ministre, «les problèmes vécus par la jeunesse sont la conséquence directe de la tragédie nationale apparue durant les années 90, qui, tel un tsunami, n'a rien épargné, y compris l'administration». Mettant en relief l'approche novatrice qui «tend à sortir des sentiers battus pour entendre les jeunes», il a souligné que son département ministériel a mis en place une vision stratégique à l'horizon 2013, pour le règlement de la problématique de cette catégorie de la population. Le ministre a indiqué que le MJS a présenté au conseil de gouvernement le cadre méthodologique ainsi que les conditions de sa mise en œuvre et proposé les modalités de pilotage, sur le plan national, de chaque secteur et des wilayas, au regard du travail de proximité qui leur échoit. En conclusion, il a annoncé la mise en place d'actions d'urgences, en précisant que «la politique nationale de la jeunesse n'est pas figée ; elle est sujette à des évaluations périodiques en fonction desquelles des correctifs peuvent être apportés». Cette politique s'inspire du programme du président de la République, conclut-il. Abordant le deuxième point à l'ordre du jour du conseil de gouvernement, Abderrachid Boukerzaza a indiqué que l'avant-projet de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, qui vient combler un vide juridique né de la démonopolisation du commerce extérieur, laquelle a induit le développement des fraudes surtout en matière de crédits à la consommation, élargit le champ d'application des mesures de protection du consommateur à tous les produits commercialisés. Il définit, en outre, la méthode et les règles d'octroi des crédits à la consommation. Le porte-parole du gouvernement a annoncé la création de deux agences de protection du consommateur. Il s'agit de l'agence pour la protection et la sécurité contre les dangers alimentaires et de l'agence pour la sécurité des produits alimentaires. Cet avant-projet de loi accorde une attention particulière aux associations de protection des consommateurs en ce sens qu'il leur donne le statut d'utilité publique, leur ouvrant ainsi le droit aux subventions de l'Etat. Un chapitre de cet avant-projet de loi est dédié aux mesures dissuasives antifraudes et stipule la saisie et le retrait définitif du marché. Le conseil de gouvernement a également adopté un avant-projet de décret exécutif portant statut particulier applicable aux fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'administration pénitentiaire ; l'avant-projet de décret exécutif portant statut particulier applicable aux fonctionnaires appartenant au corps des inspecteurs du travail ; un projet exécutif fixant la tarification du transport par canalisations des hydrocarbures ; le projet de décret exécutif fixant les modalités d'octroi, de suspension et de retrait de l'autorisation d'exploitation de carrières et sablières et le projet de décret exécutif fixant la liste des biens d'équipement, services, produits et matières exonérés de la valeur ajouté (TVA), des droits, taxes et redevances de douane relatives aux activités d'hydrocarbures.