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Le pourquoi du prix du pétrole à plus de 120 dollars le baril ?
Publié dans Le Maghreb le 15 - 05 - 2008

5.- Enfin le cinquième facteur est la valeur réelle du brent en termes de parité de pouvoir d'achat par la prise en compte tant de l'inflation mondiale que des fluctuations du dollar et de l'euro qui ont des répercutions directes sur la valeur monétaire lorsqu'on sait que ces sept dernières années le dollar s'est déprécié de plus de 50% par rapport à l'euro, un cours du brent de 100 dollars équivalant en termes de parité euro à 50 euros. Face à cette hausse du prix du pétrole, la stratégie future des pays développés repose sur deux éléments : le premier élément est la protection de l'environnement par l'application des accords de Kyoto pour en accorder la priorité à une énergie propre ,le gaz et aux énergies renouvelables (l'avenir étant le solaire) , le Brésil misant sur l'éthanol ce qui aura des incidences sur le prix de certaines denrées alimentaires et sur la consommation d'eau, ce taux devant probablement augmenter à l'avenir. Et dans ce cas il devrait exister une corrélation entre la hausse des prix des biens alimentaires qui sera structurelle et non conjoncturelle, s'expliquant également par l'élévation du niveau de vie des chinois et des indiens. Selon le rapport étudié au dernier G8 en Allemagne, les émissions annuelles de gaz à effet de serre augmenteront de l'ordre de 50 % d'ici à 2030, et elles doubleront probablement d'ici à 2050, en l'absence de réformes de grande portée. Et l'on va vers le risque de la destruction de notre planète si demain la Chine devenant la première puissance économique mondiale, suivie de l'Inde horizon 2025, deviennent les plus gros consommateurs d'énergie. Le deuxième élément lié au précédent concerne les économies d'énergie qui accusent une avancée dans les pays développés, la commission de Bruxelles extrapolant sur une économie d'énergie d'environ 20% en misant sur l 'efficacité énergétique des bâtiments qui représent une consommation de plus de 4O% pour le chauffage- l'eau chaude -le refroidissement et l'éclairage.
II-Qu'en est-il pour l'Algérie ?
Pour le cas Algérie, pour éviter le gaspillage, une chambre de compensation devant être créée au niveau du gouvernement les subventions devant être budgétisées au niveau de l'APN afin d'encourager les segments porteurs de croissance et que le vecteur prix soit un indicateur efficace d'allocation des ressources rares . A titre d'exemple uniquement pour le gaz naturel, Sonatrach subventionne pour environ 1, 5 milliard de dollars US. Comme exemple d'économie de l'énergie possible, la société indienne IPSAT à Annaba pour un même volume d'électricité a doublé sa production. Comme le bas prix du gasoil a conduit, selon les statistiques officielles de l'ONS du 31/12/2001 au 31/12/2006 à une consommation du parc national automobile passant de 27,33% à 31,32%. L'outil national de raffinage n'arrivant plus à satisfaire la demande, l'Algérie a commencé à importer du gasoil courant 2006/2007au prix international, qui avoisine aujourd'hui les 600 dollars la tonne, soit 35 dinars le litre, en le cédant au consommateur à 13,70 dinars le litre, le complexe de Condensat d'une capacité de traitement de cinq (5) millions de tonnes en construction à Skikda, ne permettant pas de combler le déficit d'une année, d'où le lancement d'une nouvelle raffinerie, prévue à Tiaret dont le lancement est prévu fin 2012 dont l'investissement nécessitera plusieurs milliards de dollars US , d'une capacité de quinze (15) millions de tonnes. A ce titre, il y a lieu de favoriser comme substitution aux carburants classiques (essence normal- super- gasoil) les carburants gazeux, GPLc (le bupro éventuellement) ou le GNW dans certaines grandes agglomérations, supposant des réseaux de distribution et une nouvelle politique fiscale plus attractive, tout cela étant conditionné par un nouveau modèle de consommation énergétique malheureusement embryonnaire. Dans ce contexte, il est utile de préciser, en référence au prix international, qu'il ne faille pas faire l'erreur d'un calcul mécanique, et multiplier le prix à la pompe en Europe par le cours de l'euro, comme par exemple un euro le litre toutes taxes comprises d'essence en France donnerait 100 dinars le litre en Algérie. Car le prix à la pompe en Europe inclut les frais de cabotage (transport par méthanier), le transport par camions-citernes arrivée usine, les frais d'assurances souvent élevés, les coûts de stockage ainsi que des structures de taxes et des coûts de circuit de distribution différents de l'Algérie pouvant représenter jusqu'à 4O% du prix final. Par ailleurs, la structure des prix de la transformation des produits raffinés à la distribution inclut la masse salariale pouvant représenter comme dans le cas de la distribution plus de 6O% des coûts dont le Smig algérien représente environ 10 à 2O% de la moyenne des pays développés. Pour l'Algérie, l'énergie restera pour longtemps, il faut être réaliste, au centre de notre développement. Pourtant, pour éviter les illusions, les exportations de plus de 58 milliards de dollars d'hydrocarbures en 2007(2,2% hors hydrocarbures ) doivent prendre en compte l'investissement étranger qui est en baisse depuis la modification de la loi des hydrocarbures,(les recettes étant fonction du vecteur prix beaucoup plus que du vecteur quantité), les transferts de capitaux des associés de Sonatrach dans la rente pétrolière qui sont estimées à 2,2 milliards de dollars US en 2002 ; 3,12 en 2004 ; 4,74 en 2005 ; 5,29 milliards de dollars en 2006 et 3, 90 milliards de dollars en 2007 , cette tendance récente à la baisse étant liée au mécanisme de la taxe sur les profits exceptionnels qui a été instauré en juillet 2006) mais également ,l'assistance technique de l'importation des biens intermédiaires pour avoir le solde final net . Sonatrach, seule, n'a pas actuellement les moyens techniques et scientifiques pour des découvertes importantes au moindre coût, la fuite des cerveaux étant générale à tous les secteurs, le professeur d'université en fin de carrière ayant avec un salaire mensuel net avec les primes de moins de 800 euros ( moins de 500 euros pour la retraite) soit moins de un tiers de son homologue tunisien et marocain en carrière et 1/5 en retraite , la nouvelle grille des salaires de 2007 concrétisant politiquement, contrairement aux discours , la dévalorisation du savoir au profit des emplois de rente. Il s'ensuit, une dépendance plus grave, le poste assistance technique (paiement des compétences étrangères) au niveau de la balance des paiements entre 2008/2012 risquant de prendre la place du poste de l'endettement extérieur qui a été réduit grâce aux rembourrements anticipés. Reflet de cette situation, qui a des répercutions sur le taux de croissance( de 1,8% en 2006 et moins de 3%, et certainement inférieur à 4% pour 2008, tant par les organismes officiels algériens que la Banque mondiale et le FMI) et le taux de chômage réel( passant de 12% ,à 14% selon l'officiel et de 20% selon le FMI) , une détérioration progressive du pouvoir d'achat de la majorité de la population algérienne avec une nette concentration du revenu au profit de couches spéculatives rentières avec une corruption qui commence à prendre une ampleur inquiétante menaçant les fondements même de l'Etat. Car le taux d'inflation officiel est passé de moins de 3%(2003/2005) à plus de 4,7% pour 2007 selon la banque centrale d'Algérie(note de mars 2008) et à plus de 6/7%, ( plus de 12% selon certains organisme américains) devant s'accentuer pour 2008, traduisant la faiblesse des sections hors rente, en fait de la panne de la réforme globale. En résumé, l'Algérie est une économie rentière ( les réserves de change ne sont pas dues à une bonne gouvernance interne et à une production de valeur durable ) et il n'y a aucun génie à attendre le cours élevé tant du prix du brent que le cours du dollar. La réponse est une production hors hydrocarbures fondée sur l'entreprise conditionnée par une meilleure gouvernance, la valorisation du savoir, une cohérence et la visibilité dans la politique socio-économique.
Docteur Abderrahmane Expert International
Suite et fin.
NB- Abderrahmane Mebtoul a été conseiller des Ministères de l'Industrie et de l'Energie de 1974/1980, de 1990/1995 et d e 2000/2005et a dirigé d'importants audits en collaboration avec des experts nationaux et internatinaux..
(1)Face aux prix du pétrole et de l'Euro, quelle politique des réserves de change pour l'Algérie ? www.google.fr


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