Le programme de mise à niveau engagé par le ministère de la PME/PMI n'a pas connu de pause, les deux initiatives engagées par le ministère ont évolué dans le bon sens. Le premier programme avec l'Union européenne s'est achevé le 31 décembre 2007, et le programme national de mise à niveau, qui est l'initiative du gouvernement algérien, est engagé sur le terrain. Ce programme a bien fonctionné. On enregistre à cet effet, un indicateur révélateur, les PME/PMI ont considéré à hauteur de 63 %, un impact probant sur les fondamentaux de leurs entreprises, une amélioration au niveau du management stratégique, la maîtrise du coût permettant une rentabilité financière et économique et de la qualité du produit et du marketing. Selon M. Amouri Brahiti, chef de cabinet au ministère de la PME/PMI, depuis février 2007 un vaste programme de communication et de sensibilisation a été réalisé. " Nous avons enregistré 600 entreprises qui ont l'intention de se mettre à niveau. Des protocoles d'accord ont été signés pour réaliser les actions concrètement avec 52 entreprises ", a-t-il déclaré. Pour le programme Meda, il indique que son département ministériel a enregistré la concrétisation de 450 PME qui se sont véritablement inscrites dans le processus de mise à niveau. " Au niveau régional, l'accent a été mis sur une répartition équitable ; nous avons, au niveau du centre du pays, 37 % des entreprises qui ont été touchées par la mise à niveau, 34 % à l'ouest, et 18 % à l'est. Le sud n'a pas été délaissé, il enregistre 11 % des entreprises ", explique-t-il. " Sur une population de 2150 PME et parce que le premier programme Meda a été appliqué au niveau de l'industrie, nous avons enregistré 450 qui sont entrées dans ce processus, nous avons réalisé beaucoup d'études de filières qui permettent d'anticiper les perspectives de développement de ces branches d'activité ". Il fera remarquer que le programme national a enregistré des difficultés. " Nous avons effectivement des difficultés au niveau du cheminement institutionnel. Il fallait mettre en place les procédures de mise en œuvre, l'arrêt définitif de l'engagement de la dépense publique dans un processus budgétaire transparent. Aujourd'hui, les 52 entreprises sont retenues sur la base de protocole d'accord. Un résultat encourageant, et nous allons sur le chemin de la croissance ", dit-il encore. La mise à niveau est l'initiative propre du chef d'entreprise, ce n'est pas une action qui doit être réglementé, et les pouvoirs publics viennent en appoint pour créer le déclic. Ce qui fait dire à M Amouri, qu'aujourd'hui, la mise à niveau est une réalité concrète, " elle traduit la prise de conscience des chefs d'entreprise que le chemin de la croissance s'inscrit dans une démarche permanente et volontaire d'améliorer leur compétitivité ". " Personne n'a le monopole de la mise à niveau, au contraire, il y a beaucoup à faire et beaucoup de chemin pour engager des programmes de mise à niveau, le problème est d'assurer la complémentarité ", rappelle-t-il. Il revient sur les assises nationales relatives à la stratégie industrielle pour expliquer que la commission qui s'est penchée sur la mise à niveau des entreprises avait arrêté une résolution portant sur la création d'une structure stratégique permanente de coordination des programmes de mise à niveau, et là, souligne-t-il, il faut laisser les programmes dans leur spécificité, assumer leur différence. " Il faut aller dans une démarche pragmatique, tenir compte de nos réalités, le poids des hydrocarbures est très important. Nous avons des importations très importantes, mais il faut faire confiance à cette démarche qui s'inscrit et qui se consolide. A long terme, l'Algérie, avec tous les efforts qui sont déployés par les pouvoirs publics, sera le dragon de l'Afrique en matière économique ", estime encore M Amouri. Abordant le rôle et l'importance du FGAR, Amouri souligne qu'à la fin du mois d'avril 2008, le Fonds de garantie a admis 973 dossiers de garantie pour une enveloppe de 7 milliards de dinars, la couverture financière du Meda est estimée à 50 %. " Ces résultats concrets traduisent l'efficacité de ce processus. Il faut maintenant décupler les efforts car il ne faut pas oublier que c'est une expérience nouvelle dans notre pays ". Pour lui, il faudrait que les banques s'approprient le dispositif, le FGAR à lui seul ne peut rient faire. " Il faudrait que le système financier et bancaire lui-même puisse accompagner le FGAR dans cette expérience ". Le chef de cabinet du ministère de la PME/PMI se dit très optimiste en déclarant que le FGAR est sur la bonne voie. " Nous avons la caisse de garantie au crédit aux PME qui est inscrite dans une démarche opérationnelle " ; a-t-il ajouté. D'après lui, le programme de mise à niveau algérien est doté d'une enveloppe financière de 1 milliard de dinars dégagée par les pouvoirs publics. Il indique également que dans le cadre des résultats obtenus par le premier programme Meda I, le ministère de la PME/PMI et de l'Artisanat a signé le deuxième programme Meda II pour une enveloppe de 44 millions d'euros dont 30 millions d'euros au titre de la contribution algérienne et 1 million d'euros au titre de la contribution des PME.