Les investissements directs en Algérie ont atteint 14 milliards de dollars en 2007 et la part du lion revient aux pays arabes avec 9 milliards dollars, soit 64% du volume global. Des chiffres réconfortants quant à la reprise de l'activité économique et qui font surtout de l'Algérie une destination de choix. Néanmoins, la question qui taraude l'espoir des spécialistes ces derniers jours a trait au transfert des dividendes. Une inquiétude qui n'est pas partagée par le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, qui a fournit ces chiffres, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III. Brahim Ben Djaber estime que le transfert des bénéfices qui est de l'ordre de " 7 milliards de dollars en 2007 émane d'un seul secteur, celui des hydrocarbures où Sonatrach est liée par des contrats de partenariat avec des compagnies étrangères ". Le montant hors hydrocarbures est quant à lui beaucoup moins important car il ne représente " qu'un milliard de dollars en 2007 ", selon le président de la CACI.Toutefois, les estimations des experts parlent de " 50 milliards de dollars à transférer d'ici à 15 ans " mais Barhim ben Djaber ne s'alarme pas et trouve que cela est un bon signe car tanr qu'il " y a des profits il y a donc forcément de l'investissement ". La question est, par contre, vue sous un autre angle par le président de la CACI qui appelle à choisir "les créneaux d'investissement ". Dans ce registre, fait-il remarquer, il est impératif d'encourager " des secteurs prioritaires ". il s'agit, entre autres, de l'agriculture et du médicament. Des secteurs où l'Algérie enregistre une facture salée des importations avec " 4,7 milliards de dollars pour les produits alimentaires dont 1 milliard uniquement pour le lait ". L'Etat doit donc orienter l'investissement vers " ces secteurs dans l'espoir de faire baisser le montant des importations avec comme objectif la création de richesse ", a déclaré Barhim Ben Djaber. A ce titre, il rappelle la décision prise par les pouvoirs publics d'importer " 300 000 vaches laitières qui représentent le volume de l'importation de lait, soit 1 milliard de dollars et en amont le développement de l'aliment de bétail". Brahim Ben Djaber estime par ailleurs, qu'il est plus que nécessaire d'aller vers " des contrats de concessions des terres agricoles d'une période de 30 ans à 99 ans et faire sauter les verrous fiscaux ". Ceci dit, l'Algérie a affirmé le président de la CACI, a amorcé son développement des IDE en les diversifiant. " Le tourisme est un secteur qui sera d'un apport considérable dans les prochaines années dans la création de la plus-value ", a-t-il dit, Brahim Ben Djaber souligne, en outre, que le développement de l'entreprise algérienne pourrait se faire en s'appuyant sur les contrats établis avec les entreprises étrangères. L'Algérie peut, dans ce cas, inclure une clause pour la formation du personnel et arriver à moyen terme à créer "des champions dans divers secteurs". D'autant que le déficit dans la main-d'œuvre qualifiée est criard chez les entreprises algériennes. Celles-ci, a tenu à rappeler le président de la CACI, ne sont pas "capables de construire 5 000 logements par exemple". Pour lui, il y a nécessité de revoir les cahiers des charges pour "favoriser l'entreprise algérienne."