La vieille Médina de Tlemcen a bénéficié d'un accord de principe pour sa classification et sa promotion en un secteur protégé qui sera pris en charge par les services urbanistiques, culturels et archéologiques de la wilaya. Cet accord est “le fruit d'intenses efforts fournis” par les services compétents qui ont introduit “un dossier important” auprès du ministère de la Culture, a indiqué le conservateur du patrimoine culturel et archéologique de la direction de la culture de la wilaya de Tlemcen, Brahim Chenoufi, en marge des travaux d'une conférence internationale sur “le tissu urbain de la vieille Médina “ organisée les 14 et 15 mai à la faculté de génie civil de l'université de Tlemcen. Le ministère de la culture “n'a émis que de simples réserves” devant être solutionnées avant l'accord final de la classification “tant attendue” de la Médina ancienne de Tlemcen, a-t-il ajouté . Pour la mise en application des décisions de classification, le département de génie civil de l'université de Tlemcen a organisé des journées d'études et de consultation à l'échelle internationale à la cherche de moyens et méthodes requis afin de protéger et restaurer la vieille Médina “en tentant de bénéficier de l'expérience” des pays comme l'Espagne et la France dans ce domaine, a précisé M. Chenoufi. Pour sa part, Fouad Ghomari, professeur de génie civil à l'université de Tlemcen et président de la conférence, a indiqué que des ateliers internationaux sur le patrimoine de la ville de Tlemcen ont été ouverts par l'université de Tlemcen en collaboration avec des enseignants et étudiants français, espagnols et algériens. Ces ateliers ont permis d'approfondir la réflexion et l'étude déjà effectuée par l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (ANAT) sur la ville ancienne située au sein du tissu urbain de la capitale des Zianides. Cette même étude met en exergue la place stratégique qu'occupe la Médina à l'intérieur du tissu urbain de par sa superficie et la nature de ses bâtisses d'où l'intérêt pour un projet de révision du plan directeur d'aménagement urbain du grand Tlemcen à l'horizon 2020, a ajouté la même source. La Médina de Tlemcen s'étend sur une superficie globale de 40 ha et est composée, selon l'étude de l'ANAT, de1 449 bâtisses limitrophes mais qui se distinguent par leur style architectural et la dégradation de leurs murs et toitures. Les dates d'édification de ces maisons enchevêtrées remontent à l'ère ottomane dont certains vestiges sont toujours visibles, et à l'ère coloniale Des associations et représentants de la société civile ont à maintes reprises appelée à la protection du patrimoine bâti. L'importance de la sauvegarde des ruelles et anciennes maisons situées au centre-ville a été à maintes fois soulignée et des experts en urbanisme ont établi un diagnostic sur la réalité des quartiers anciens de la ville de Tlemcen.