Développer la coopération économique entre l'Algérie et le gouvernement du Québec est l'un des thèmes importants abordés lors de l'entretien qu'a accordé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Monique Gagnon-Tremblay. Lors d'une conférence de presse, donnée hier, à l'ambassade du Canada, Mme Monique Gagnon-Tremblay a indiqué que suite à l'entretien qu'elle a eu avec M. Bouteflika, il est probable d'organiser une mission économique québécoise en Algérie pour exploiter les possibilités de coopération. "Nous avons discuté beaucoup de l'économie, des besoins des entreprises économiques ciblées, comme l'industrie pharmaceutique", a noté Mme. Gagnon-Tremblay. "L'objectif est d'organiser une mission économique pour exploiter les possibilités de coopération", a-t-elle ajouté. La ministre québécoise est revenue sur les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Canada et les investissements des entreprises canadiennes en Algérie. Elle a parlé, aussi, du partenariat entre l'Institut algérien des hautes études financières qu'elle a visité, hier, et l'université de Sherbrooke. Outre la coopération économique, culturelle et universitaire, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Monique Gagnon-Tremblay a abordé avec le président Bouteflika les enjeux du sommet de la francophonie qui se tiendra à Québec du 17 au 19 octobre prochain. Interrogée sur la position du président algérien, à qui elle a rendu une lettre de la part du premier ministre canadien, M. Stephen Harper, Mme.Gagnon-Tremblay s'est montrée optimiste quant à la position du président algérien. "J'ai ressenti la volonté de sa part d'adhérer à l'Organisation internationale de la francophonie". En d'autres termes, M. Abdelaziz Bouteflika, en bon diplomate, s'est montré favorable à l'idée de l'adhésion de l'Algérie à l'OIF, sans donner de réponse affirmative à ce sujet. Mme Gagnon-Tremblay a signalé, lors du point de presse, qu'elle respecte la position algérienne qui consiste au fait de vouloir conserver son identité. Elle a précisé que la francophonie n'est pas seulement une question de langue et que l'objectif du prochain sommet est de renouveler l'organisation. Par ailleurs, Mme Monique Gagnon-Tremblay quittera Alger aujourd'hui, pour Tunis où elle passera deux jours. Elle se rendra après au Maroc, au Burkina-Fasso et au Sénégal pour des entretiens avec les autorités politiques de ces pays, notamment sur le sommet de la francophonie. Signalons que l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) compte, actuellement, 55 États et gouvernements membres et 13 observateurs répartis sur les cinq continents, regroupant plus de 800 millions de personnes, soit le tiers des pays du monde et un peu moins de 13% de la population du globe. En outre, selon les statistiques officielles, l'ensemble francophone représente, aujourd'hui, 18,9 % des exportations et 19 % des importations mondiales. Les échanges commerciaux entre les pays francophones totalisent près de 700 milliards de dollars américains, soit le quart de leur commerce mondial total. Quant aux investissements effectués par les pays francophones, ils atteignent 170 milliards de dollars américains, soit 26 % du total des investissements mondiaux.