Déjà qu'il est difficile pour tout gouvernement de faire face à la révolution des demandes sociales permanentes, il apparaît encore plus difficile de prendre en charge les pertes successives du pouvoir d'achat des retraités. Avec tout de même l'amélioration des conditions sociales qui se sont traduites par une élévation de l'espérance de vie, quand bien même l'on continue à avoir encore une population jeune, c'est-à-dire à majorité formée de jeunes, la tendance qui se dessine est à l'augmentation des populations dites du troisième âge et ce, au fur et à mesure que progresse la couverture médicale. Alors, il faudrait penser à la possibilité d'une réforme du financement des retraités de façon à amortir la chute du pouvoir d'achat de ces derniers. Prenons un exemple. Un cadre d'une entreprise publique a pris sa retraite en 1983 au moment où les salaires de cadre était environ de 6 000 DA. Il sort donc avec 80% soit 4 800 DA. Les salaires avaient par la suite connu des hausses pour suivre le taux d'inflation, mais par les revenus des traites qui évoluent à très faible dose, avec un résultat dérisoire. Serait-il possible financièrement d'indexer l'évolution des retraites sur l'évolution des salaires des postes occupés avant les départs en retraite ? Quelle en serait l'implication sur la masse salariale ? Il se posera alors deux problèmes pour la caisse de versement des pensions de retraite. Le premier serait de pouvoir faire face à la masse des retraités qui évolue suite à l'amélioration des conditions sociales, à savoir une meilleure qualité de vie, dans le cas où augmenterait le taux de chômage, puisque ce sont les cotisations des salariés qui financent les retraités. Le deuxième serait de compenser la perte du pouvoir d'achat des retraités compte tenu que les pansions ne suivent pas le mouvement ascendant des salaires.