Depuis huit mois environ, la diplomatie algérienne est instruite à l'effet d'investir désormais le domaine de l'économie. A côté de la diplomatie de souveraineté, il y aura désormais la diplomatie économique qui inclut bien évidemment la diplomatie commerciale. Non pas que les priorités soient inversées, la sécurité collective continuant bien évidemment à être un des piliers de l'action extérieure, mais seulement que l'économie va constituer un fondement aussi important de la diplomatie algérienne. Un programme de formation et d'acquisition de la double capacité à emprunter les deux voies simultanément, ou plutôt à synthétiser celles-ci, a été lancé et assuré par l'institut des relations diplomatiques du ministère des Affaires étrangères. Notre pays va ainsi se mettre au diapason des pays qui pratiquent déjà la diplomatie économique et qui en ont engrangé des dividendes.La séparation des deux missions à travers pratiquement le cloisonnement des institutions qui interviennent pourtant à l'étranger mais sans coordination. Cette séparation ou plutôt ce cloisonnement a été néfaste sur le plan global, amoindrissant à la fois l'action diplomatique qui se prive de son appui sur l'économie et l'action économique qui se prive de son appui sur la diplomatie.Il va falloir désormais restructurer les relations entre toutes les institutions qui interviennent à la fois sur le plan économique et sur le plan de la diplomatie et parmi les premières, il y a celles qui interviennent sur la plan financier, sur le plan commercial, et sur le plan des investissements. Il ne saurait se concevoir que des actions portant sur les relations avec des partenaires étrangers ou plutôt sur la recherche des partenaires puisse se faire selon une démarche isolée. Il ne saurait se concevoir également que nos représentations diplomatiques se mettent en hors jeu pour ce qui concerne les politiques économiques, les textes qui devraient être à leur disposition, les différents prix pratiqués sur les produits d'exportation par exemple, etc. Cette nouvelle démarche va permettre ainsi l'ouverture de la voie diplomatique pour les économistes, les commerciaux, les financiers et principalement les opérateurs économiques.