L'ambassadeur des Etats Unis d'Amérique à Alger, M. Robert Stephen Ford a qualifié, hier, les relations algéro-américaines de stratégiques. Invité de la radio Chaîne I au forum "Fi El Wadjiha", le diplomate a tenu à saluer tout particulièrement les efforts et l'expérience de l'Algérie en matière de lutte antiterroristes. "Notre collaboration est très positive dans ce domaine, elle est même exceptionnelle, et l'Algérie a acquis à présent une excellente expérience sur le volet sécuritaire et politique", dira-t-il en expliquant que notre pays, comme les USA, connaît parfaitement le phénomène du terrorisme pour l'avoir vécu et combattu, pas seulement sur le plan sécuritaire, mais en s'attaquant aux racines même du mal "les USA tirent profit de cette épreuve réussie" a-t-il enchéri. A ce sujet, M. Stephen Ford mettra en exergue toute la nécessité d'une coopération régionale contre le terrorisme, en précisant que "nous avons un programme de coopération sur cette question, entre le ministère algérien de la défense et le Pentagone pour entraîner les officiers algériens aux Etats-Unis, et d'y effectuer des exercices militaires et ce afin que les forces militaires algériennes soient apte à porter assistance aux pays voisins pour la lutte contre le terrorisme". Evoquant une autre forme de coopération portant, cette fois, sur la relation économique entre nos deux pays, le diplomate américain situe, autour de 14 milliards de dollars, les échanges commerciaux en 2006 qui se basent essentiellement sur le secteur des hydrocarbures. Il souhaite néanmoins que les échanges touchent d'autre secteurs hors hydrocarbures et pour étayer ses dires, il annonce que, d'ici deux mois, l'Algérie prendra part à une foire commerciale de l'agro-alimentaire qui se tiendra à Chicago. Il a également précisé que la collaboration entre les deux pays réside dans des opérations de contrôle des banques qui entre dans le cadre de la réforme du système bancaire et financier où s'est engagée l'Algérie pour mettre fin aux scandales que vit notre pays ces derniers temps. En effet, l'ambassadeur a souligné que deux services relevant du ministère américain des Finances travaillent en association avec la banque centrale d'Algérie et le ministère algérien des Finances pour élaborer un programme de formation au profit des contrôleurs algériens. Il est question, aussi, selon les propos du diplomate de porter assistance et aide à l'Algérie dans la création d'un fonds national de crédit hypothécaire. Les Etats-Unis souhaitent fortement que l'économie algérienne se développe davantage afin qu'elle soit positionnée sur la scène internationale et qu'elle puisse prendre part à la concurrence mondiale "car cela contribuera pleinement à sa stabilité" a-t-il ajouté. Quant à l'éventuelle adhésion de l'Algérie à l'OMC, M. Stephen Ford a indiqué que la décision ne relève pas de l'Amérique ou de l'Europe, les conditions d'adhésion sont les mêmes pour l'ensemble des pays. Elles sont liées à une série de réformes qui doivent être faites, "cependant nous souhaitons que l'Algérie adhère à l'OMC dans les plus brefs délais et cela relève des responsables algériens" a-t-il conclu. Lors de son passage à la radio, le diplomate américain a abordé des questions d'actualités, liées notamment à la guerre en Irak, à ce propos il n'a pas manqué d'appuyer l'objectif visé par les USA de rétablir la stabilité en Irak, d'atténuer la violence qui y règne en ce moment et surtout mettre fin au terrorisme dans la région, notamment, après que le plus gros lot a été fait faisant allusion ainsi au régime qui a été radié. Quant à l'exécution de Saddam Hussein, pendu le jour de l'Aïd El Adha, le diplomate a tenu à éclaircir les choses en expliquent que "le gouvernement irakien détient sa souveraineté et cela a été mis au clair en 2004, donc la responsabilité de cette décision a été prise par des Irakiens essentiellement pour la date de son exécution" a-t-il révélé. En somme, pour conclure, M. Stephen Ford a soulevé le fait que les Etats-Unis souhaitent renforcer leurs relations avec le monde arabe, et surtout que les pays arabes jouissent d'une économie importante apte à être concurrentielle.