Les campagnes d'évangélisation en Algérie ne sont pas menées sous une couverture religieuse, mais visent plutôt à aliéner l'identité nationale, c'est ce qu'a assuré ,jeudi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah. Répondant à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les campagnes d'évangélisation en Algérie, M. Ghlamallah a indiqué que celles-ci tendent à “saper le moral des citoyens et à semer la discorde”, estimant que cette situation exige une politique qui “consacre une cohérence entre le discours religieux et le discours national”. Cette politique, explique le ministre, doit “veiller à la protection du discours national de toute manipulation étrangère et de toute exploitation religieuse conjoncturelle”. Faisant remarquer que ces campagnes visent à “détourner les jeunes de leur religion par des arguments fallacieux rappelant le discours du terrorisme que l'Algérie a pu vaincre grâce aux efforts de tous”, M. Ghlamallah a estimé nécessaire de faire preuve de “maturité et de vigilance afin de faire échec à ces campagnes”.A une autre question sur les efforts du ministère pour l'amélioration du niveau des Imams, M. Ghlamallah a indiqué qu'au vu de l'importance du discours religieux dans l'unification des rangs de la Nation et le règlement de ses problèmes, le ministère a accordé un intérêt particulier aux Imams en initiant des sessions de formation spécialisées. A ce propos, M. Ghlamallah relève que de 1999 à 2007, le nombre d'inspecteurs ayant un diplôme supérieur est passé de 96 à 167, alors que le nombre des Imams diplômés des instituts spécialisés a atteint 1966, ajoutant que le nombre d'enseignants est passé de 3 035 à 4 005. A signaler qu'en 2002, le ministère des Affaires religieuses a créé le poste de « morchidate », initiative ayant permis le recrutement de 200 morchidate réparties sur plusieurs mosquées, a fait remarquer le ministre qui a annoncé l'organisation prochaine d'un concours pour le recrutement de 30 autres.