La dette publique externe est tombée à 600 millions de dollars. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a indiqué, hier, en marge de la cérémonie de signature d'une convention cadre entre l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et la direction générale des domaines, que la dette publique externe s'élevait, jusqu'à hier, à 900 millions de dollars. Et qu'à la suite d'un mémorandum d'entente relatif à la conversion en investissements de la dette algérienne contractée auprès de l'Emirat d'Abu Dhabi d'un montant de 333 millions de dollars, la dette publique externe est tombée à environ 600 millions de dollars. Le ministre a également estimé à quelque 3,8 milliards de dollars la dette privée externe. M. Djoudi a, en outre, indiqué qu'une rallonge de 540 milliards de dinars a été allouée dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2008 soit une hausse de 13 % des dépenses. Revenant sur les principaux indicateurs macroéconomiques, le premier argentier du pays a estimé qu'avec une inflation stabilisée, un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,4% et un apport de 55% à la création de valeur ajoutée par les secteurs hors hydrocarbures, le climat est propice aux investissements. Il a indiqué, dans ce contexte, que les pouvoirs publics s'attellent aujourd'hui à mettre en place une démarche susceptible de lever les derniers obstacles à la promotion de l'investissement, notamment celui du foncier. Et c'est justement dans cet objectif qu'une convention cadre a été signée entre l'Aniref et la direction générale des domaines portant transfert de gestion des actifs résiduels des entreprises publiques à l'agence. Le ministre a également indiqué que les opérations de cadastres s'accélèrent afin de mettre à la disposition des opérateurs des assiettes foncières en concession sous des conditions bien définies et ce, dans l'objectif de répondre aux besoins des opérateurs économiques tout en préservant le patrimoine de l'Etat. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a indiqué que grâce à cette démarche, le problème du foncier, lequel est sujet à débats depuis une vingtaine d'années, est définitivement réglé. Le ministre a estimé que la signature de cette convention inaugure la mise en œuvre d'une démarche qui aboutira au règlement définitif du problème du foncier. M. Temmar a expliqué que cette démarche reflète la volonté des pouvoirs publics d'organiser de manière rationnelle la gouvernance du foncier à travers notamment la loi domaniale et la gestion du foncier économique. Se faisant plus précis, le ministre a estimé qu'avec un endettement extérieur aujourd'hui minime et un endettement interne tombé à 10 % du PIB, l'Algérie jouit d'une situation macroéconomique favorable pour lancer une politique de croissance. Une politique basée, selon lui, sur 4 axes principaux, à savoir : la promotion de l'investissement, la privatisation et le partenariat, la mise à niveau des entreprises (question qui sera très prochainement débattue en conseil de gouvernement) et le redéploiement du secteur public. Evoquant la politique de promotion de l'investissement, M. Temmar affirmera que le dispositif règlementaire est aujourd'hui complet. Deux problèmes s'érigeaient néanmoins comme obstacle à l'investissement, celui du foncier, il est aujourd'hui levé, et celui de l'inexistence d'un marché des capitaux. Le ministre indiquera, dans ce contexte, que l'Algérie dispose d'une tradition bancaire, mais que ce n'est pas le cas pour ce qui est des marchés de capitaux. Et d'ajouter que des efforts sont consentis par les pouvoirs publics dans ce sens et que cela devrait aboutir à terme. De son côté, la directrice générale de l'Aniref, Mme Hassiba Mokraoui, a estimé que la convention signée avec la direction générale des domaines est un partenariat inédit qui inclut les collectivités locales et qui a pour objectif l'émergence d'un marché du foncier organisé et reflète tout l'intérêt accordé par les pouvoirs publics à un traitement plus approprié du foncier. Et d'ajouter que l'Aniref s'attellera à jouer un rôle de promoteur immobilier qui créera de nouvelles zones industrielles et de nouveaux espaces pour répondre aux besoins des investisseurs. Mme Mokraoui a également indiqué que cette convention, qui entrera en vigueur dès sa signature, sera suivie d'accords entre les directions de wilaya des domaines et les directions régionales de l'Aniref.