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Plus de 800 unités industrielles concentrées sur le littoral, selon Rahmani Une centaine présentent une menace pour la santé publique et l'environnement
Près de 800 unités industrielles sont concentrées sur le littoral, dont une centaine présentent une menace pour la santé publique et l'environnement. C'est du moins, ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani. Ces agressions, a relevé le ministre, ont conduit à la réduction des sites dunaux, la détérioration des terres agricoles, la raréfaction de la faune et de la flore et l'expansion des déchets domestiques, durs et liquides. La baisse du niveau des nappes phréatiques et l'infiltration des eaux salées, dans les plans d'eau douce dans certaines régions du pays, ont également été citées par le ministre. Aussi, ce sont pas moins de 32 îles, 200 îlots, 26 zones humides, 54 bandes dunales et 132 forêts côtières qui sont menacés. En Algérie, même si l'industrie est essentielle à la croissance, elle a, cependant, accaparé de nombreux sites présentant d'importantes potentialités paysagères, culturelles et historiques, bloquant ainsi toute possibilité d'évolution pour d'autres usages liés à la mer, notamment le tourisme balnéaire. L'essor de cette industrie s'est soldé par un aménagement chaotique, issu d'une absence de planification. Les effets résultant de ces décisions sont aujourd'hui critiqués. Par exemple, des communes ont été enclavées et privées de toute initiative sur leur littoral, et les agglomérations qui y sont localisées subissent quotidiennement les effets de la pollution et sont exposées en permanence aux risques d'explosions et d'incendies. Si les zones côtières concentrent de nombreuses ressources et opportunités, elles sont, en revanche, exposées aux pollutions, nuisances et autres dégradations résultant du développement de multiples activités économiques. Pour faire face à ces menaces, de nouvelles approches ont été adoptées dans le cadre du Plan national d'aménagement du littoral afin de mettre un terme à l'expansion urbanistique, adopter une gestion intégrée des ressources en eau, éliminer les différentes sortes de déchets, notamment les déchets nocifs, et conserver les zones sensibles et le patrimoine historique. Cependant, la création d'un commissariat de valorisation du littoral s'avère nécessaire. Selon Cherif Rahmani, des antennes sont en phase d'ouverture au niveau des wilayas côtières. Des mesures ont, également, été adoptées afin d'interdire toute extension urbanistique à moins de 3 km excepté pour les agglomérations existantes. Pour le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, la protection du littoral nécessitent la mise en place d'un plan commun à mettre en œuvre avec le concours de l'ensemble des partenaires et des acteurs concernés. La qualité de l'application de la loi du littoral passe aussi, selon Rahmani, par une bonne compréhension de ses objectifs et un élargissement d'échelle. Répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation au sujet des mesures à prendre à l'effet de la préservation du littoral qui longe 14 wilayas du pays, Rahmani a rappelé les efforts déployés par le secteur en vue de la réhabilitation, la valorisation et la protection du littoral. Le Matet, faut-il le reconnaître, a engagé des actions fortes d'accompagnement de cette politique de planification renouvelée et affiche une politique ambitieuse en termes d'aménagement.