“Au nom du gouvernement, je déclare officiellement la fermeture de l'unité amiante de Zahana. Cette décision fait suite aux résultats techniques des analyses effectuées et qui révèlent la dangerosité des produits fabriqués par cette usine et qui touchent la santé des ouvriers.” C'est en ces termes que M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a décidé la fermeture de l'unité amiante de Zahana qui fabriquait des produits à base d'amiante tels que les moules, la tuyauterie destinée aux travaux de raccordement de l'assainissement et des réservoirs en fibro-ciment. Implantée sur une superficie de 13 ha, cette usine, qui employait 200 travailleurs, constituait une menace pour la santé des citoyens et des ressources naturelles comme l'eau, le sol, l'air et la nature. La fermeture de cette usine a pour objectif la dépollution et la réhabilitation des sites industriels contaminés. Le ministre a indiqué que “cette première opération sera suivie par une seconde qui consiste en la réalisation d'une autre unité qui aura une autre activité plus saine”. Le droit des travailleurs a été préservé puisque 149 ouvriers ont bénéficié des avantages accordés dans de telles circonstances et les autres sont partis en retraite au même titre que les travailleurs des autres secteurs. Si la fermeture de cette unité, entrée en production en juin 1976, est une conséquence logique eu égard aux effets nuisibles qu'elle dégageait et qui se répercutaient négativement tant sur la santé des citoyens que sur l'environnement, c'est tout un symbole qui disparaît dans cette région, car cette usine a permis jusque-là à des milliers de personnes de vivre dignement échappant ainsi au chômage. Bien qu'ayant cessé son activité en décembre 2007, l'unité amiante est rayée de la liste de la carte du secteur de l'industrie depuis le 31 juillet dernier, date de la visite d'inspection et de travail effectuée dans la wilaya de Mascara par Chérif Rahmani, accompagné d'une très forte délégation composée d'experts et de techniciens qui ont adhéré tous à la décision de la nécessité de la fermeture de cette unité. A. B.