La formation initiée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales depuis le 22 mars dernier au profit des 1 541 présidents d'assemblée populaire communale (APC) et qui s'est déroulée à travers huit centres (Alger- Annaba- Batna- Tiaret- Sétif- Médéa- Ouargla et Oran), ciblant des domaines prioritaires liés à la conduite de la gestion locale avec comme objectif principal d'accompagner les P/APC dans l'acquisition des connaissances qui leur seront utiles à la mise en œuvre de cette démarche de modernisation de l'administration territoriale et dans le développement de leur performance, s'est achevée la semaine dernière au terme de quatre semaines de formation en alternance. Au regard de l'importance de cette initiative, le ministère de l'Intérieur vient de décider d'un module supplémentaire prévu à partir d'aujourd'hui à travers les huit centres de formation. Il sera consacré, selon Madame Benzoyles, directrice de la formation et des ressources humaines au ministère de l'Intérieur, à trois thèmes de formation à savoir : le Plan ORSEC, le PPDRI, et les différents dispositifs d'emploi de jeunes. Mme Benyellès qui a clôturé le cycle de quatre semaines de formation au centre de Batna, a rencontré les présidents d'APC venus de 17 wilayas. Cette séance d'évaluation a été l'occasion pour elle de rappeler tout l'effort de formation qui est déployé et accompagné par la mise en œuvre d'une stratégie d'amélioration des performances et de mise en adéquation aux missions des collectivités locales où plusieurs actions sont menées. L'oratrice soulignera toute l'attention personnelle qu'accorde le ministre d'Etat, ministre l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni à la modernisation et l'amélioration de la gestion des collectivités locales qui est assimilée, dit-elle, à une "Révolution silencieuse" au niveau de l'administration territoriale. "Cette formation institutionnalisée au niveau du ministère sera suivie d'un certain nombre d'actions en rapport avec les prérogatives du P/APC et ses préoccupations dans le fonctionnement de la collectivité". Les intervenants, parmi les présidents d'APC, ont évoqué la nécessité de l'urgence de la révision du code communal et de la réforme de la fiscalité et des finances locales, la relation des élus avec l'administration de tutelle. A une question sur l'indispensable révision de l'environnement législatif et organisationnel, en vue d'assurer une meilleure administration de la population et du territoire, dans le cadre d'une gestion de proximité, et sur l'absolue nécessité d'une profonde réforme des finances locales qui prendrait en compte la réforme du système organisationnel des communes et de leur environnement, Mme Benyellès tout en reconnaissant que ce sont là des préoccupations légitimes et en s'adressant à l'assistance dit : "Vous avez la chance d'entamer un mandat électoral qui correspond à une période de pleine réforme. Toutes les préoccupations soulevées sont prises en considération". Elle explique concernant l'amendement du code communal, qu'il n'est pas opportun de faire passer le communal, avant la réforme de la fiscalité et des finances locales. "Il ne sert à rien de donner des prérogatives supplémentaires à l'élu, s'il n'a pas les moyens financiers, matériels et les moyens humains pour réaliser ses activités en direction de la population". Se référant aux précédentes déclarations de M. Zerhouni, Mme Benyellès avance que plusieurs décisions et mesures ont été prises au profit des collectivités locales. "Pour le compte de la loi de finances complémentaire de 2008, il est prévu la prise en charge du désendettement des communes et un certain nombre de mesures liées à la fiscalité locale. Une nouvelle bouffée d'oxygène pour les communes". Ces nouvelles dispositions fiscales permettent de fait aux communes de sortir du récurrent "déficit budgétaire", et d'aller droit à plus de prérogatives et d'autonomie financière. S'étalant sur la volonté du ministère de l'Intérieur d'amender le code communal, de renforcer la décentralisation et d'aller vers plus de responsabilité et de prérogatives pour les élus, elle précise que cette démarche sera accompagnée d'actions qui vont permettre à l'élu d'agir avec plus de latitude, plus de moyens et d'être vis-à-vis de la population performant. "Toutes ces actions sont intégrées dans le sens d'une consolidation et d'un soutien accrus aux efforts de développement, en vue d'assurer une meilleure administration de la population et du territoire dans le cadre de nécessaires mutations et mesures d'amélioration et de modernisation des outils de gestion des collectivités territoriales, dans le cadre de la satisfaction des besoins et préoccupations exprimées par les citoyens", explique encore Mme Benyellés. Mme Benyellès annonce également que le statut du personnel des collectivités locales est en phase d'élaboration dans un souci de revalorisation des métiers au sein des collectivités locales à travers le concept de l'emploi par la compétence.