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L'expérience brésilienne en matière d'industrie alimentaire sollicitée Une rencontre avec les représentants de la Chambre algérienne du commerce est prévue aujourd'hui
Même s'il souffre encore de difficultés structurelles, le secteur de l'agroalimentaire croît en taille et en importance. De nouveaux acteurs, sous l'effet de la libre entreprise et des réformes de l'agriculture, cherchent à le renforcer en multipliant les investissements et en améliorant les techniques de production et de transformation. L'avenir, cependant, est à la spécialisation et au choix de niches susceptibles de résister au choc de l'ouverture opérée par l'accord d'association avec l'UE et l'adhésion prochaine de l'Algérie à l'OMC. L'enjeu, lui, reste le même : réduire la dépendance alimentaire et se positionner sur le marché de l'exportation pour les investisseurs les plus performants. C'est dans ce cadre qu'une délégation d'hommes d'affaires brésiliens, composée de pas moins de 14 entreprises du secteur agroalimentaire, séjourne depuis deux jours déjà à Alger. Une occasion pour l'ambassadeur brésilien d'évoquer, hier, lors d'une conférence de presse organisée à cet effet, l'expérience brésilienne en matière d'industrie alimentaire, et de viande qui, selon lui, "est un trait de plus en plus distinctif de la vie économique brésilienne, de ses institutions, de ses centres de recherches, de nombre de ses entreprises qui sont parmi les plus compétitives à l'échelle internationale". Selon l'ambassadeur, le Brésil entend être une option valable dans différents volets de partenariat avec l'Algérie. "Grâce à la maîtrise de la technologie et de la recherche scientifique, le Brésil est devenu une puissance de l'agroalimentaire et un grand exportateur de service de construction, de technologie et de biens industriels", dira-t-il. Ces hommes d'affaires, qui représentent l'industrie laitière, l'industrie alimentaire et l'industrie de la viande, prendront part à des rencontres bilatérales avec des entrepreneurs locaux. Des visites techniques aux centres de distributions et des réseaux de supermarchés sont même prévues. Il est également question d'une rencontre qui sera organisée, aujourd'hui, au niveau de la Chambre algérienne du commerce, pour définir des relations d'affaires avec des opérateurs économiques algériens dans ce secteur. Un secteur qui a un poids considérable dans l'économie algérienne. Excepté le domaine des hydrocarbures, il reste leader si on inclut dans sa définition l'agriculture, dont il dépend en amont. De son coté, le secrétaire de la défense de l'agriculture et de l'élevage, Ignacio Afonso Kroetz, un haut fonctionnaire du ministère brésilienne de l'agriculture de levage et de l'approvisionnement de Brésil, a signalé que les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient présentent un grand intérêt pour son pays, car ce sont, selon lui, d'importants importateurs nets d'aliments et pour certains d'entre eux, des exportateurs de matière première pour fertilisants. L'Algérie et le Brésil sont, rappelons-le, signataires d'un accord sur la coopération technique dans le domaine de l'agriculture. Aujourd'hui, le flux des échanges commerciaux entre Alger et Brasilia, même s'il est jugé faible par cette dernière, a sensiblement évolué. Il est dû, selon l'ambassadeur, à la forte baisse des opérations de vente de blé et de tubes en fer et en acier. Quant aux importations algériennes de la viande brésilienne, il ont atteint en 2007 plus de 51.819.362 kg soit 106.087.020 dollars tandis que les produits laitiers ont atteint 14.239.804 litres soit 54.867.463 dollars. Dans la structure des exportations brésiliennes, l'Algérie occupe le 47ème rang parmi les partenaires du Brésil. Concernant les importations brésiliennes en provenance de l'Algérie, celles-ci sont en augmentation. A l'échelle africaine, l'Algérie est le deuxième plus gros importateur de produits brésiliens, après le Nigeria. L'essentiel des exportations brésiliennes vers l'Algérie est constitué à hauteur de 74,8% de produits industrialisés et de 25,2% de produits de base.