Déjà, lorsque le baril du pétrole avait franchi le seuil des 50 dollars, dans les pays consommateurs, c'était la grande inquiétude. La grogne se faisait sentir également chez les professionnels des transports, et chez ceux qui en dépendent. La France, à ce moment, pensait déjà au futur réacteur à fusion nucléaire ITER. Et au doublement de son apport initial pour que ce soit le site de Cadarache qui l'accueille, avec l'accord de l'UE, de la Chine et de la Russie, tandis que les Etats-Unis et la Corée du sud appuyaient le site japonais concurrent.Enorme budget pour la construction de l'ITER duquel était attendue l'obtention, par la fusion nucléaire, d'une énergie illimitée et propre. Autant dire que, sérieusement, est appréhendé l'épuisement des ressources fossiles et que c'est également avec sérieux que sont appréhendés les risques des bouleversements climatiques et même des affrontements géopolitiques compte tenu qu'il faudrait à tout prix se sécuriser en approvisionnement énergétique, en quantité nécessaire surtout au maintien de la croissance dans un contexte de raréfaction progressive des ressources. Serait-ce vraiment possible d'innover scientifiquement en terme de découvertes d'énergie renouvelable à hauteur des besoins ou faudrait-il alors moduler plutôt la demande pour que celle-ci reste sans cesse inférieure à l'offre ? Les chercheurs disent qu'il sera possible dans quelques décennies de parvenir à disposer d'énergies renouvelables, nucléaire, fusion et hydrogène, à condition que les programmes soient engagés avec détermination, sans plus tarder. Crédibles, de telles hypothèses ? Il y a des problèmes aujourd'hui. Notre planète compte 6 milliards d'individus avec le tiers vivant dans la pauvreté. Qu'en sera-t-il avec la venue de six milliards d'autres individus avant la fin du siècle ? Il faudrait bien que les grandes puissances, qui ont des ambitions planétaires, aient des responsabilités planétaires en ce qui concerne l'obligation de lutter contre le sous-développement.