La seconde édition du Festival international du film arabe se déroulera du 26 au 03 juillet prochain dans la capitale de l'Ouest, Oran. Il est heureux que cette fête du cinéma née l'an dernier à la faveur de “ Alger capitale de la culture arabe ” afin de créer d'un coté une dynamique pour les jeunes talents, de l'autre un espace d'échanges et de promiscuité entre les créateurs algériens et ceux des pays arabes, soit maintenue. Lors de ce rendez-vous initié par l'actuel directeur général de l'ENTV, Hamraoui Habib Chawki, il ne sera pas seulement question d'échanges mais aussi de films. Pas moins de 12 longs- métrages et autant de courts, seront en compétition pour le trophée tant convoité, l'Ahaggar d'Or. Comme pour les festivals du monde, ce rendez-vous contiendra sa part de produits qui seront projetés en hors compétition. Cinq films seront proposés en hors compétition pour le grand public alors que 4 autres produits venus de France seront projetés en hommage au cinéma de l'Hexagone (pays avec lequel l'Algérie vient de signer une convention de coopération dans le domaine du 7e art) comme ce fut le cas l'an dernier pour le cinéma espagnol.Trois salles ont été retenues pour les quatrième projections qui se dérouleront respectivement à la cinémathèque d'Oran et à la salle Essaâda pour les longs-métrages et au théâtre régional Abdelkader Alloula pour les courts-métrages. L'on s'attendait à ce que la grande salle Maghreb (ex-Régent qui était alors en rénovation) soit prête pour accueillir la fête, mais ce n'est pas le cas puisque “ face à la bureaucratie, je brandis le drapeau blanc ”, ironise le commissaire du festival, Hamraoui Habib Chawki lors d'une conférence de presse animée à cet effet à la cinémathèque d'Oran. Selon le patron de l'unique le budget de cette rencontre équivalent à “ un million de dollars reste modeste par rapport aux festivals de même nature (internationaux) à l'instar de Dubaï (100 millions de dollars) ou Maroc (25 millions de dollars). Le ministère de la Culture a octroyé la même enveloppe que l'an passé, alors que la manifestation Alger, capitale de la culture arabe était toujours en cours. Pour un montant du même ordre, l'ENTV a contribué à hauteur de 2, 5 milliards de centimes. Le reste est assuré par des opérateurs économiques. Les séances plein air seront non seulement maintenues mais seront généralisées à d'autres wilayas limitrophes pour faire profiter un maximum de spectateurs de la région. Globalement, ce sont 250 artistes et une cinquantaine de médias qui seront présents à Oran pour cet événement qui rendra cet année un hommage posthume au signataire du fabuleux Rissala, Mustapha El Akkad, décédé avec sa fille lors d'un attentat dans un hôtel en Jordanie en 2005.Tout comme l'an dernier, de nombreux artistes tels Ahmed Rachedi, Mahmoud Aziz, Mouna Wassef, Mahmoud Yacine et Sid Ali Kouiret, se déplaceront jusqu'à Oran pour assister à cette fête de l'image et du son. Coté long-métrage c'est au comédien syrien Drid Laham que reviendra l'honneur de présider cette section tandis que le tunisien Abdelatif Benamar présidera le jury de la section court. Parmi les absents, le réalisateur Nouri Bouzid, pourtant primé l'an dernier à ce même festival, et qui n'a pas justifié son désistement à la dernière minute. Un autre prix a été institué cette année et concerne la plume d'or (montant de 15 000 dollars) pour récompenser le meilleur article de presse, critique de cinéma en lien avec l'événement. Le festival d'Oran verra la participation de pas moins de 250 acteurs et hommes de cinéma venus des quatre coins du monde arabe.