Annoncé d'emblée, le sommet économique et social sera pour le mois de décembre prochain. C'est ce qu'a annoncé le président du Conseil national économique et social, M. Mohamed-Seghir Babès le mois de juin dernier. Le sommet aura à l'ordre du jour l'application des réformes sociales et économiques en Algérie, le schéma sera présenté en détail et en chiffres. En effet, selon la revue Arabies, le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, est monté au créneau, en insistant sur l'ampleur des crédits alloués par la loi de finances 2008 à l'équipement, ainsi que sur le rôle de celle-ci dans la hausse du rythme de réalisation des projets, inscrits au titre des différents programmes publics de développement. Dans ce contexte, la revue a souligné l'importance des mesures prises en faveur des activités et des opérations commerciales qui ont trait à la simplification du régime d'imposition au forfait, actuel, par la réduction de trois impôts en un seul, à savoir celui qui porte sur le revenu global, sur les taxes sur l'activité professionnelle et sur la valeur ajoutée. Son taux oscillera entre 6 et 12 % et bénéficiera à 1 million de contribuables. Ses recettes seront réparties à hauteur de 60 % pour l'état et de 40 % pour les collectivités locales. Ces mesures ont pour but de consolider le développement social et économique de l'Algérie et de préserver le pouvoir d'achat de la population face à l'inflation galopante des produits de première nécessité. Outre cela, la hausse progressive du matelas des devises, qui devrait franchir la barre des 100 milliards de dollars, à la fin de 2008, doit accélérer le processus de développement et encourager l'investissement interne. Quant à la gestion des ces ressources, une partie de ces réserves (42 milliards de dollars, soit 36 % du PIB) est centralisée par l'Etat au sein du Fonds spécial de la régulation des recettes. A cela s'ajoutent les revenus pétroliers qui grimpent nettement d'une année à l'autre. Ils devraient atteindre 80 milliards de dollars, à la fin de l'année. L'annulation de la Majorité des dettes extérieures de l'Algérie, dont une partie significative avant échéance, a généré une aisance financière à l'économie, assujettie à aucune pression de la part des institutions financières internationales. Concernant la dette interne, elle est passée de 1 780 milliards de dinars, en juin 2007, à 1 050 milliards, en décembre 2007. Elle s'établirait actuellement à 850 milliards. En raison des rentrées supplémentaires dues à la hausse des prix du brut, elle sera inférieure à 500 milliards de dinars, à la fin de l'exercice 2008. C'est du reste ce qu'a affirmé le ministre des Finances, Karim Djoudi. D'autre part, le retour de l'Algérie, sur la scène internationale, devrait lui permettre, dans le cadre d'une vision à long terme, de valoriser ses ressources humaines et matérielles et de mettre en place une organisation économique, sociale et territoriale qui survive aux événements, ainsi qu'aux conjonctures externes. Par ailleurs, au titre du soutien à l'investissement et à la création d'emplois, des mesures fiscales et financières ont été prises : suppression du versement forfaitaire, exonération de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), création du Fonds de mise à niveau des PME, réduction du taux de l'IBS au profit des opérations d'exportation. En effet, cette stabilité de l'économie algérienne, aide à son développement et à l'application des réformes, et se traduit par l'amélioration de son classement risque-pays par les agences de notation internationale, comme les américaines Moody's et Standard & Poors. Hormis le pétrole, l'activité a enregistré une croissance d'environ 6 %, l'an passé. Elle a été soutenue par la poursuite des investissements publics prévus dans le cadre du Plan de consolidation de la croissance économique et par la consommation des ménages. Par ces évaluations, la Coface affirme que les secteurs de la construction, de l'automobile, de la pharmacie et de l'agroalimentaire ont réalisé de bonnes performances. L'agence française indique également qu'avec un endettement extérieur très réduit et un niveau très confortable de réserves en devises, l'Algérie est à l'abri d'une crise de liquidités. Enfin, la Coface estime que l'Etat a mené à bien sa politique de désendettement. Cependant, l'agence insiste sur la nécessité d'une accélération des réformes structurelles, notamment celles du secteur bancaire et du marché financier. A noter enfin que l'augmentation considérable des prix du brut et du gaz, principales sources de revenus du pays, devrait contribuer au développement de l'économie algérienne pour au moins six ans.