Le groupement de bureaux d'études hispano-portugais Ensitrans a obtenu le contrat de contrôle et de suivi des travaux d'extension du métro d'Alger pour près de 14 millions d'euros, a annoncé lundi l'Entreprise du métro d'Alger. La durée des travaux de réalisation du tronçon de 2.8 km entre Hai El Badr et El Harrach dureront 44 mois. A noter que la réalisation de l'extension a été confiée au groupement algéro-allemand constitué de Diwidag, Consider et Infrafer. Actuellement en travaux, la première ligne du Métro d'Alger entre la Grande Poste et Hai El-Badr devrait être achevée au plus tard début 2009 et sa mise en service est prévue pour l'été 2009, selon les autorités. D'un coût estimé entre 70 et 80 milliards de dinars, le métro d'Alger est appelé à transporter à terme, à l'heure de pointe, 21 000 voyageurs dans le sens Oued Koriche-Haï El-Badr et 27 000 voyageurs dans le sens Haï El-Badr-Oued Koriche. Ce nombre devrait atteindre 38 000 à 41 000 voyageurs sur ce tronçon considéré comme le plus fréquenté. Il y lieu de rappeler que le projet du métro d'Alger prévoit un réseau constitué de trois lignes totalisant 56 km de tunnels et 54 stations. Le tronçon de 12,5 km Oued Koriche - Haï El-Badr constitue un axe prioritaire du fait qu'il traverse huit communes, à savoir Bachdjarah, El-Maqaria, Hussein Dey, El-Hamma, Sidi M'hamed, Alger-centre, Bab El-Oued et Oued Koriche. Le tracé initial du métro a connu des extensions qui couvrent 3,4 km de tunnels (place Emir Abdelkader-El Hamma), six stations, une plate-forme ferroviaire, un complexe de maintenance (18 ha) et un bâtiment administratif. La réalisation des infrastructures (tunnels, stations et complexe de maintenance) a atteint un taux d'avancement de plus de 90%, selon l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). Les travaux de génie civil des plus grands tronçons (9,1 km), entamés en janvier 1990 sont déjà achevés. Enfin, l'entreprise du métro d'Alger a choisi le groupe français de transports RATP (Régie autonome des transports parisiens), via sa filiale RATP Développement, pour assurer la gestion et la maintenance du futur réseau de la capitale et ce, après une guerre sans merci de trois groupes français qui ont répondu à l'appel d'offres lancé par l'Algérie pour la gestion du métro d'Alger, à savoir la (SNCF) à travers sa filiale Keolis, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et un autre groupe très expérimenté en la matière.