La troisième session de la commission mixte algéro-iranienne, s'est tenue, hier, à la résidence d'Etat de Djenane El-Mithak. Cette rencontre a permis d'examiner les possibilités pour donner un coup d'accélérateur à la coopération économique et commerciale restée jusqu'à maintenant à un niveau modeste. En effet, le processus de normalisation des relations bilatérales entre l'Algérie et l'Iran, initié par les chefs d'Etat des deux pays à New York en 2000, n'a pas connu l'essor escompté et une rapide évolution. C'est ce que confirme le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Iran qui a été évalué entre 80 et 90 millions de dollars. Un chiffre qui est en deçà du potentiel économique et qui ne reflète pas la volonté affichée par les chefs d'Etats des deux pays à développer le partenariat et l'investissement entre les deux pays. Par ailleurs, les présidents des deux délégations ont exprimé leur souhait de travailler d'avantage et ensemble pour booster les échanges en développant l'investissement. Les experts des deux pays ont constitué quatre sous-commissions pour étudier les propositions faites par les présidents des deux délégations. Les questions examinées par les sous-commissions concernent, notamment, le commerce, l'énergie, l'industrie et l'habitat et l'agriculture, ainsi que l'environnement. La quatrième commission va se consacrer à la rédaction du document final qui sera présenté aujourd'hui aux deux présidents pour être adopté. Le point le plus important de cette rencontre concerne la proposition de l'Iran de créer une banque en Algérie pour accompagner les investisseurs iraniens, et la proposition de création d'un comité de suivi qui se réunira alternativement en Algérie et en Iran afin d'évaluer le partenariat entre les deux pays. Il est à signaler que L'Algérie est désormais une destination privilégiée pour plusieurs pays, sociétés et caisses d'investissement. Les performances de son économie lui procurent des appréciations favorables à l'international. Si certains pays et investisseurs hésitent encore à franchir le pas, d'autres ne se privent pas des opportunités offertes par un pays dont le cumul démontre une santé financière plus que satisfaisante. A cet effet, l'Iran a dernièrement exprimé sa volonté d'intensifier les rencontres entre les opérateurs et les experts des deux pays afin de renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines. Il est important aussi de noter que le mémorandum d'entente signé le 5 janvier 2003 à Téhéran entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays et la multiplication des contacts de haut niveau, à l'occasion de rencontres bilatérales ou d'événements internationaux, ont favorisé l'établissement d'un dialogue et d'une concertation politiques sur des questions d'actualité internationale et régionale d'intérêt commun. A noter enfin qu'une invitation a été formulée à nouveau pour une visite d'Etat du président de la République en Iran au courant de l'année de 2009, sans donner plus de détails pour la date.