Le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé, hier, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Parlement, que tout est prioritaire dans l'action du gouvernement. Il s'agit, notamment, de dynamiser la mise en œuvre du programme de développement initié par le chef de l'Etat. Il affirmera que les prochaines semaines, notamment les périodes des congés et de ramadhan, seront rentabilisées au maximum. Le chef du gouvernement a également affirmé à ce sujet que "les ministres au sein du gouvernement s'acquittent de leurs missions et veillent à continuer les efforts de l'Etat dans la mise en œuvre du programme du Président". Tout en relevant qu'il n'est à la tête de l'appareil exécutif que depuis 21 jours, il a indiqué qu'il est beaucoup plus dans une phase où il doit "travailler" que "parler". "Nous sommes dans une période où il est question de faire en sorte que l'appareil de l'Etat, à savoir le gouvernement et les administrations, se mette davantage au travail", a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, il a souligné que tout est prioritaire, "je préfère ne pas singulariser un élément ou un autre, j'ai une mission de chef du gouvernement, celle de veiller à la continuité des efforts de l'Etat et de dynamiser, pour concrétiser le programme de président de la République", a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a également soutenu la position du ministre des Finances par rapport à la création des fonds souverains en préconisant la prudence. En effet, dans ce sillage, M. Karim Djoudi s'était montré prudent sur cette question. A l'occasion du dernier forum sur la finance internationale, organisé en mai-juin à Alger, M. Djoudi avait déclaré que le fonds souverain n'était pas un moyen qui permettait systématiquement de mieux gérer les réserves de change, car, avait-il expliqué, il s'accompagne aussi d'"éléments de risque". A ce propos, il avait expliqué que la crise financière internationale générée par les crédits hypothécaires à haut risque (subprimes) a touché directement ou indirectement les groupes bancaires internationaux, alors que "les fonds souverains s'orientent généralement vers des actifs à risques élevés". L'argentier du pays avait estimé que la création éventuelle d'un fonds souverain en Algérie nécessiterait "une décision économique dont il faut évaluer l'opportunité", en ajoutant que les risques auxquels font face ces fonds "doivent être appréciés" minutieusement. Interrogé par nos soins sur les obstacles rencontrés lors de la mise en œuvre du programme de relance économique, il dira que ceux-ci concernent notamment la libération des assiettes foncières. Il évoquera également la Commission nationale des marchés qui est débordée. Interrogé sur la question de la révision de la Constitution, M. Ouyahia a déclaré à la presse que "chaque chose en son temps". "Tout retard est porteur de bien et j'affirme que la révision de la Constitution va venir, parce que l'initiateur de la démarche de la révision n'a pas dit non". Et pour ce qui de la manière par laquelle va passer cette révision, par voie parlementaire ou par voie de référendum, il affirmera que cela se fera, selon ce que stipule la Constitution, et c'est également parmi les prérogatives du chef de l'Etat. Interrogé sur l'augmentation des salaires, il a souligné que la politique des salaires de la fonction publique est en voie d'application selon la loi en vigueur.