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“La mise en place d'un cadre juridique des TIC en Algérie est nécessaire” Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah au Maghreb
Selon le rapport du Forum économique mondial, publié récemment, l'Algérie (88e) arrive derrière la Tunisie (35e), l'Egypte (63e) et le Maroc (74e) dans l'utilisation des technologies informatiques et des télécommunications.Dans le monde arabe, l'Algérie se tient au 12e rang derrière les Emirats arabes unis, le Qatar, la Tunisie, le Bahreïn, la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Koweït, Oman, l'Egypte et le Maroc. L'Algérie se classe ainsi loin derrière la Tunisie et le Maroc, respectivement classés à la 35e et à la 74e places, alors que les Emirats arabes unis sont les mieux classés à l'échelle mondiale (29e). Les critères pris en considération dans ce classement englobent le degré d'utilisation par les pays des technologies de la communication, notamment l'Internet, qui montre que l'Algérie demeure en souffrance dans ce domaine, en plus du manque de ce qui est appelé les "indicateurs de disposition réseaux", qui font référence au degré de disponibilité d'un pays à l'accession aux nouvelles technologies informatiques et la participation à leur développement. Le dernier remaniement ministériel, qui a vu la venu du nouveau ministre des TIC, est considéré, selon certains observateurs comme une volonté politique de développer le secteur, notamment l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Rencontré ce mardi en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Parlement, le nouveau ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah, nommé récemment par le président de la République lors du remaniement ministériel, nous a révélé dans un court entretien, les grands axes de son programme et sa stratégie pour le développement des TIC en Algérie. Le Maghreb de l'économie : Quels sont les grands axes de votre plan de travail pour le développement du secteur des TIC en Algérie ? M. Hamid Bessalah : La première action à entreprendre, c'est d'introduire et améliorer l'usage des TIC au niveau des administrations. Pour cela, il y aura la re-administration, le citoyen pourra donc accéder à l'administration en utilisant les avantages des TIC, formulaires et tout ce qui est information.La deuxième action, dans le volet toujours relatif à l'usage des TIC, concernera les opérateurs économiques, notamment les banques, les institutions financières, les douanes. Troisièmement, il sera question des PME, car il faut introduire les TIC au sein des entreprises pour améliorer leurs performances ; et enfin, une action fondamentale, il s'agit de prendre des mesures incitatives pour permettre aux ménages et aux petites entreprises d'accéder facilement à l'équipement informatique et à l'Internet. Mis à part l'introduction d'usage des TIC, y a-t-il d'autres mesures ? Oui, il y a une autre approche ; elle concerne l'économie fondée sur le savoir. A ce titre, il faut avoir une industrie des TIC, il ne faut pas être des utilisateurs uniquement. Pour l'instant, on est des consommateurs. Il faut savoir se servir des techniques informatiques et inciter les grandes entreprises et les PME à aller vers la production de logiciels et de services. Pour cela, il y a un ensemble d'actions à mettre en place.Il y a aussi le volet relatif à la ressource humaine, car une économie fondée sur le savoir nécessite des ingénieurs et des techniciens de qualité ; c'est ce qui fait la différence avec les autres. Dans ce cadre, on va aller vers l'amélioration de la formation des ingénieurs en informatique, en électronique et en télécoms ainsi que celle des techniciens dans le cadre de la formation professionnelle. En outre, il y a le cadre juridique notamment la signature électronique, la protection des données et celle des individus. Ce qui signifie qu'il y a un cadre juridique et réglementaire à mettre sur place. Mais il existe déjà un système électronique qui a été mis en place Le système électronique existe, mais le cadre juridique n'a pas suivi. Et nous nous attelons à compléter et améliorer ses textes. Cela veut dire ? Aujourd'hui, les signatures des documents envoyés par e-mail ne sont pas sécurisées. Il faudra mettre en place des outils pour la protection de ces signatures et leur authentification. Entretien réalisé