Le premier semestre de l'année en cours s'annonce fructueux en matière d'investissements entre l'Algérie et la Tunisie. En effet, durant les cinq premiers mois de l'année 2008, le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie a atteint 750 millions de dinars tunisiens soit (39.508,99 DA) et devrait atteindre la barre de 1 milliard de dinars pour la fin de l'année, soit 200 millions de dinars de plus qu'en 2007. Les investissements communs des deux pays restent pour l'instant sur une courbe croissante. En fait, 60 projets tunisiens ont été réalisés en Algérie contre 17 projets algériens en Tunisie. En plus des 800 opérateurs économiques tunisiens recensés en Algérie, une quarantaine d'opérateurs économiques et d'hommes d'affaires des deux pays ont pris part à cette journée tuniso-algérienne qui a été organisée, à Tunis dernièrement, à l'initiative de la chambre tuniso- algérienne de commerce. A l'ordre du jour de ce rendez-vous, l'examen des opportunités d'affaires entre l'Algérie et la Tunisie afin d'aplanir les éventuelles contraintes sur le terrain. Il faut dire que l'Algérie présente aujourd'hui une économie « des plus libérales », estime un responsable citant, au passage, l'existence de 800 opérateurs tunisiens recensés en Algérie, dont 126 dans la production industrielle, 108 dans l'import-export et 130 dans les services, qui font de la Tunisie le premier pays étranger en termes d'implantation sur le territoire algérien. «Ces données, «même en deçà des attentes», traduisent le degré d'ouverture du climat des affaires en Algérie, mais aussi la volonté des pouvoirs publics de promouvoir leurs relations économiques, particulièrement avec leurs voisins, a affirmé Othmani en signalant un projet, en phase de maturation, de création d'une zone de libre-échange entre l'Algérie et la Tunisie. Dans ce contexte, M. Rédha Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a expliqué qu'un projet de nomenclature de produits devant bénéficier de l'exonération totale de droits et taxes, à la faveur de cette zone de libre-échange, «est actuellement soumis aux milieux d'affaires algériens pour consultation». D'autant plus, soutient-il, «qu'il s'agit de produits concurrentiels et non pas complémentaires». Il est à mentionner que cette rencontre de partenariat a été marquée par plusieurs interventions d'opérateurs algériens et tunisiens, qui ont soulevé des contraintes, soit des procédures entravant la circulation de leurs marchandises (taxes élevées, variabilité des cautions douanières pour le transit, laboratoire d'analyses), soit des lourdeurs juridico-administratives contraignantes pour leur implantation ou pour l'obtention d'agrément.