Une réunion a été tenue, hier, au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, regroupant le premier responsable du secteur, Rachid Benaïssa, et les cadres du secteur, les conservateurs des forêts de l'ensemble des wilayas, les responsables des organismes et instituts sous tutelle du ministère ainsi que les représentants d'institutions nationales. Le ministre, à cet effet, a exposé les lignes directrices du renouveau de l'économie agricole et rurale, lancé les préparatifs des contrats de performance pour chaque wilaya, examiné les programmes spécifiques d'amélioration du niveau de sécurité alimentaire (PSANSA), mais surtout d'offrir un peu plus d'éclaircissements sur le nouveau Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). En effet, ce système s'articule sur une première opération concernant la constitution d'un stock de pomme de terre. Cette opération a débuté il y a quelques jours et se poursuivra jusqu'au 15 août, mobilisera des opérateurs privés, publics et institutionnels, dans le but de constituer un stock de 150 000 tonnes de pommes de terre à travers tout le territoire national, précise le ministre. La deuxième opération se rapporte au prix de référence d'intervention qui est fixé à 20 DA/kg et qui servira de base de calcul à l'ensemble des opérations qui lieront le ministère aux stockeurs souhaitant faire partie de ce nouveau système. L'objectif recherché à travers ce nouveau système est d'éponger les surplus de production et de protéger les revenus des agriculteurs, d'une part, et d'alimenter le marché avec les quantités stockées en cas de crise et sauvegarder ainsi le pouvoir d'achat des consommateurs, d'autre part. Pour ce faire, Rachid Benaïssa a insisté sur le renforcement de l'intégration agro-industrielle, "nous voulons que l'industrie agroalimentaire soit un moteur du développement agricole", a-t-il signalé. Il a également insisté sur l'amélioration des capacités de stockage ainsi que d'assurer une implication plus significative des organisations professionnelles et interprofessionnelles (syndicat, associations, chambres d'agriculture de wilaya, chambre nationale de l'agriculture, coopératives agricoles et autres) dans le développement du secteur. Dans la même optique, l'appareil de formation de recherche et de vulgarisation, dira le ministre, doit être réhabilité et la formation continue des agriculteurs assurée. Par ailleurs, Rachid Benaïssa a jugé nécessaire le recentrage de l'action de l'administration agricole, forestière et pastorale autour des missions d'incitation, de régulation, de coordination, de contrôle et d'évaluation à travers des actions d'urgence, notamment le renforcement du système d'information et la fixation des indicateurs d'évaluation. "Après quelques jours du lancement de l'opération de constitution d'un stock pour la pomme de terre, on a pu recenser plus de 30 000 tonnes stockées", a-t-il révélé. Pour ce qui est des contrats de performance, le ministre dira "qu'avant la fin de l'année en cours, ils seront mis en œuvre. C'est à partir de là qu'on pourra cerner tous les indicateurs", précisant que ces contrats de performance seront constitués sur la base de l'évaluation des taux de croissance de la production agricole, de la valeur de la production et la productivité, ainsi que sur les actions relatives à la durabilité au niveau de chaque wilaya. Ces contrats de performance sont basés également sur le renouveau rural qui s'appuie sur le nombre de projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), ainsi que sur l'augmentation du potentiel productif.