«La planification familiale, un droit faisons-en une réalité», tel est le thème retenu de la journée d'étude organisée, hier, à l'Institut national de santé publique dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la population. La planification familiale en Algérie enregistré une avancée remarquable. En l'espace de quatre décennies, la prévalence contraceptive chez les couples en âge de reproduction est passée de 8% à la fin des années 60 à 61,4% toutes méthodes confondues. Selon Mme Malika Ladjali, professeur, ancien staff Unesco-OMS-UNFP «la contraception est un grand succès pour les femmes algériennes qui ont commencé à s'évoluer est d'être de plus en plus consciente grâce aussi aux sages-femmes. Il faut savoir que la contraception n'est pas une affaire médicale mais plutôt familiale», en ajoutant, «on remarque une vraie adhésion de la femme à avoir une petite famille ; avant dans les années 70, on enregistrait 8 enfants par femme actuellement le nombre a diminué à 2 enfants seulement». Selon l'interlocutrice, la meilleure méthode est la motivation, elle dira dans ce sens qu'il faut écouter les femmes et les sensibiliser. En signalant dans un autre chapitre «on est pour la prévention et non pas pour l'avortement». Selon le représentant de l'UNFPA, le moment est venu pour assurer les services de santé pour les femmes, la planification familiale est essentielle elle est un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté «nous devons assurer l'accès universel aux soins de la santé reproductive», a-t-elle dit. A signaler que la planification familiale rend les grossesses moins dangereuses et plus prévisibles. Pour cela, le Fonds des Nations unies pour la population s'engage à financer un programme d'appui 2015 destiné à la santé reproductive. Dans son intervention, Dr Keddad Nassira, directrice de la population au sein du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière en dressant un bilan d'évaluation de l'activité planification familiale en Algérie, il en ressort que celle-ci a enregistré une évolution notable. «L'objectif à travers cette journée est de sensibiliser et de rendre effectif le droit des couples et notamment des femmes à planifier le nombre d'enfants et décider de leur naissance. Il faut mettre à leur disposition l'information et les moyens nécessaires à cette fin quant aux technologies nouvelles» souligne-t-elle. L'activité de planification dans les structures publiques de santé au cours de la période (2000/2007) vient à point nommé pour contribuer à la réflexion sur les actions à entreprendre visant à renforcer davantage l'accès aux prestations de planification. A noter que l'évolution des effectifs des femmes contractantes en secteur public fait apparaître une augmentation de 366789 femmes entre 2000 et 2007 soit +30,9%. Concernant le taux de mortalité maternelle a réduit de 117, 4% en 1999 à 88,9% en 2007 sur (100.000 naissances vivantes). La pratique contraceptive est désormais bien ancrée dans notre société, mais elle reste trop déséquilibrée au détriment du dispositif intra utérin qui stagne à un niveau trop faible et inacceptable. Le rôle primordial de la sage-femme reste déterminant en faveur de la promotion de la planification familiale, de l'assurance qualité pour les prestations dispensées pour répondre aux besoins des femmes en santé reproductive et leur permettre par la même d'investir d'autres domaines de la vie économique et sociale, garant de leur plus grande contribution à l'amélioration de la qualité de vie et de bien-être de nos populations.