Photo : Riad Par Amel Bouakba Convoler en justes noces, dire oui pour la vie (pas forcément !), les Algériens sont de plus en plus nombreux à se lancer dans le mariage, contrairement à ce que l'on pourrait croire, et des chiffres le confirment. Depuis l'an 2000, le nombre de mariages a presque doublé en Algérie. Ces statistiques ont été avancées hier, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la population, à l'Institut national de santé publique (INSP). Cette journée a été célébrée cette année par l'Organisation des Nations unies (ONU) sous le thème «la planification familiale : un droit, faisons-en une réalité». Selon M. Faouzi Amokrane, sous-directeur des études et analyses en population au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, a indiqué que l'Algérie a enregistré 310 000 mariages en 2007 contre 177 000 en 2000. Le retour à la paix, à la sérénité et à la stabilité est l'un des facteurs qui ont encouragé les jeunes célibataires à se marier. C'est ce qui a été évoqué par les intervenants lors de cette journée. Ils ont également souligné que le taux de natalité a, lui aussi, repris après avoir enregistré depuis les années 80 une baisse conséquente. En revanche, celui de la fécondité a baissé. M. Amokrane a précisé que 61,4% des femmes algériennes en âge de procréer recourent aux moyens de contraception. Il a ajouté que «53% des 61,4% de femmes prennent des comprimés contraceptifs». Abondant dans ce sens, le professeur Ladjal, ancienne responsable du programme national d'espacement des naissances, lancé en 1974, dira que la pilule reste la méthode de contraception préférée. Selon elle, les couples algériens maîtrisent mieux la contraception. Il y a lieu de noter que la planification familiale a enregistré une avancée remarquable en l'espace de quatre décennies. A. B. L'INSP doit reprendre son rôle initial Le directeur général de l'INSP, le docteur Kellou, a plaidé pour que cette structure retrouve sa vocation et ses missions initiales, à savoir servir de banques de données en matière de santé. «L'INSP doit reprendre sa place et fournir aux institutions politiques les indicateurs qui lui permettent d'évaluer la santé de la population», a-t-il souligné en marge de la célébration de la Journée mondiale de la population.