L'hécatombe continue sur nos routes et des centaines de vies humaines sont fauchées tous les ans. Les chiffres fournis récemment par la Gendarmerie nationale l'attestent ; "1600 morts sont enregistrés durant le premier semestre de l'année en cours". Une situation qui interpelle une nouvelle fois les pouvoirs publics afin de mettre un frein à ces accidents qui endeuillent des familles entières. Le sous-directeur à la circulation au ministère des Transports propose tout simplement d'augmenter les radars. Intervenant, hier sur les ondes de la radio Chaîne III, Tahar Messaoud Nacer a plaidé pour la mise à la disposition des services de sécurités chargés de la sécurité routière "des moyens conséquents pour lutter efficacement contre ce fléau". Pour lui, il est nécessaire d'agir également sur "l'infrastructure en mettant en place les équipement adéquats et de nouveaux aménagements comme la multiplication des radars d'autant que le réseau routier est dense, estimé à 108 000 km". Dans ce sens, il a annoncé que cette proposition est prise en charge par les services concernés mais un autre problème se poses pour mener à bien le travail. Il s'agit de la difficulté rencontrée par les services concernés d'appliquer les sanctions. Ces derniers, selon, Tahar Messaoud Nacer "peinent à retrouver les bonnes coordonnées des auteurs d'infraction". Il affirme que le seul moyen pour y remédier est "de systématiser la sanction et pourquoi pas se doter d'un fichier national comme cela est le cas dans d'autres pays développés". Le responsable du ministère des Transport reconnaît par ailleurs la fiabilité des mesures coercitives prises ces dernières années tout en appelant à aller à sanctionner le délit par "la prison" mais il prône, néanmoins, la sensibilisation et la formation du personnel au niveau des services de sécurité. Dans ce registre, il a souligné que la Gendarmerie nationale, a entamé "une formation dans l'exercice de la reconstitution des accidents afin d'identifier les causes que nous sommes à présent incapables d'expertiser". Le sous-directeur à la circulation routière n'est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer le facteur humain qu'il considère "la première cause des accidents de la circulation". Il cite comme exemple, le dernier accident survenu à Oud Rhiou dans la wilaya de Relizane qui a coûté la vie à 11 personnes. Les dernières informations font état de la négligence du chauffeur de bus entré en collision avec un camion. Le bus de voyageurs, selon Tahar Messaoud Nacer, était en surcharge avec à son bord "39 passagers alors que sa capacité n'est que de 16 au maximum". La délinquance routière est donc un facteur favorisant les accidents. Le responsable du ministère des Transports estime que "30% des accidents sont comptabilisés durant la saison estivale". Une période où la densité est plus importante notamment au niveau du littoral. Il a affirmé en outre que les accidents ont augmenté "en gravité".