20 000 accidents ont causé 2 000 morts au premier semestre de l'année en cours. Pour l'année 2003, 40 000 accidents et 4 000 morts ont été enregistrés. Sur nos routes, c'est l'hécatombe. Au terme du premier semestre de l'année en cours, 20 000 accidents de la circulation se sont produits. Le nombre de morts à déplorer est effarant : 2 000 personnes ont trouvé la mort sans compter la longue liste des handicapés à vie. L'année dernière n'a pas été, elle aussi, moins meurtrière. Les services de sécurité avaient enregistré 40 000 accidents et 4 000 morts. Ces chiffres effrayants livrés, hier, par le ministère des travaux publics qui organisait en collaboration avec le ministère de la défense, la gendarmerie nationale et la protection civile une journée d'étude sur la signalisation et la sécurité routière à l'hôtel Riadh de Sidi-Fredj montrent l'ampleur du drame vécu quotidiennement sur nos routes. La coïncidence aura voulu que cette rencontre intervienne au lendemain du dramatique accident qui a causé la mort de 14 voyageurs près de Hassi Messaoud. Les responsables qui ont en charge la sécurité des citoyens sont plus que jamais interpellés. Outre les pertes humaines, cette hécatombe coûte au Trésor public la faramineuse somme de 65 000 milliards de dinars, révélera le ministre des travaux publics Omar Ghoul. Cet argent aurait pu être investi ailleurs, dira-t-il avant d'énumérer, dans une déclaration à la presse, les causes des accidents de la circulation qui font chaque mois des dizaines de victimes. Pour lui, l'erreur humaine intervient dans environ 95% des cas, viennent ensuite l'état des routes et la signalisation routière. Afin d'y remédier, en effet, le responsable du département des Travaux publics préconise un véritable programme d'urgence, qui prévoit d'ailleurs la mise en place de 50 000 plaques de signalisation horizontale et 15 000 plaques de signalisation verticale. Le projet, qui sera mené de concert entre le ministère de la défense nationale, la sûreté nationale et le ministère des transports, a pour objectif, affirmera Omar Ghoul, le renforcement de la prévention et de la sécurité routière. Pour commencer, une structure nationale de banque de données sur la signalisation routière a été déjà installée. Le séminaire organisé hier à Sidi-Fredj s'avère ainsi un point de départ pour un diagnostic complet et véritable de l'état des routes et des dangers qu'elles représentent pour la circulation. La signalisation n'est, selon le directeur de l'exploitation et de l'entretien routiers au ministère des travaux publics, qu'un segment du travail de son département qui tente d'arrêter la part de la route dans ce qui s'apparente à un drame national. La prochaine étape, affirment des experts, concernera les caractéristiques de la route. Mais pour arrêter l'hécatombe, il ne suffira pas de mettre des plaques de signalisation qui sont rarement tenues en compte. Il s'agit aussi de faire respecter la législation routière. C'est pour cela que plusieurs secteurs sont appelés à joindre leurs efforts pour trouver les solutions adéquates. K. D.