L'importance des stations de dessalement d'eau de mer sur les 1 200 km de côte et les eaux saumâtres ne peut être négligée du moment que les ressources en eau sont de plus en plus rares. L'Algérie prend des dispositions efficaces face à cette situation. Après le dessalement d'eau de mer, les pouvoirs publics se tournent vers le dessalement des eaux saumâtres. Ainsi, une station de dessalement des eaux d'oued Righ dans la région d'El-Oued sera réalisée par la société New Energy Algeria (Neal), selon le quotidien électronique "toutsurl'algérie" dans son édition d'hier. Oued Righ alimente plus de trois millions de palmiers dans cette région. Le projet est couplé à la construction d'une centrale électrique hybride solaire-gaz d'une capacité de 400 MW à l'horizon 2012, selon la même source. Neal est une filiale de Sonatrach (45%), Sonelgaz (45%) et du groupe privé SIM (10%).La centrale électrique et l'usine de dessalement dont la capacité est actuellement à l'étude devraient participer au développement économique et social de la région d'Oued Souf. La future station de dessalement, dont le coût n'est pas encore arrêté, devrait être réalisée en partenariat entre des sociétés algériennes et étrangères."TSA" note que l'Office national de l'irrigation et du drainage (Onid) a lancé dimanche un appel d'offres pour la réalisation des études d'exploitation des eaux du Nord Sahara. Le volume d'eau contenu dans les nappes phréatiques souterraines du Sahara sont officiellement estimées à plus de 60.000 milliards de m3 dont 40.000 milliards de m3 se trouvent dans le sous-sol algérien. L'Algérie, qui exploite actuellement 1.7 milliard de m3 de ces eaux, compte utiliser ces immenses réserves d'eau du Sahara pour améliorer l'alimentation en eau potable des régions arides et chaudes du sud du pays. A rappeler dans ce contexte que le fameux projet de transfert des eaux des nappes de In Salah vers Tamanrasset sur 700 km est en cours de réalisation par des entreprises étrangères pour près de 1,7 milliard d'euros.L'Algérie sera à l'abri, grâce aux mégastations qui sont ou seront réalisées d'ici à 2019, dont la plus grande station de dessalement de Maqtaâ d'une capacité de production de 500 000 m3/j et plus de 30 autres d'une capacité allant de 2 500 à 5 00 000 m3/j. Ces stations soutiendront celles de Beni Saf (150 000 m3/j), le transfert de Taksebt et El-Hamma. Ajouter à ce programme de dessalement d'eau de mer, la réalisation de stations de dessalement des eaux saumâtres que l'Algérie s'apprête à engager.