Projection n L'Algérie sera classée 4e au monde en matière de capacité de production par dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres. Selon les prévisions du Centre de recherche de dessalement au Moyen-Orient (Medrec), notre pays est appelé ainsi à se classer derrière l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et les USA. C'est ce que nous avons appris, hier, en marge du 5e workshop sur les bonnes pratiques d'ingénierie en matière de dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres, organisé à Tipaza et ce, jusqu'au 30 de ce mois en collaboration entre l'Université Saâd-Dahleb (Blida) et le Centre de recherche de dessalement au Moyen-Orient (Medrec). L'Algérie sera à l'abri grâce aux mégastations qui sont ou seront réalisées d'ici à 2019 dont la plus grande station de dessalement de Maqtaâ d'une capacité de production de 500 000 m3/j et plus de 30 stations d'une capacité allant de 2 500 à 5 00 000 m3/j. Ces stations soutiendront celles de Beni Saf (150 000 m3/j), le transfert de Taksebt et El-Hamma. Cette dernière d'une capacité de 200 000 m3/j devrait livrer ses premières eaux traitées au mois de février prochain pour permettre à Alger, selon le doyen de la faculté des sciences de l'eau à Saâd-Daheb (Blida), d'être à l'abri pendant une bonne vingtaine d'années en matière d'eau potable. Le workshop, selon les organisateurs, a pour but de sensibiliser les chercheurs, les ingénieurs et les professionnels intervenant dans le domaine du dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres sur les bonnes pratiques d'ingénierie, la partie préparatoire de tout projet. «Ces journées ont pour but de préparer le marché futur en matière de ressources humaines pour une meilleure exploitation des grands projets tracés par l'Algérie», indique l'expert le Dr Noureddine Ghafour, directeur de projets de dessalement au niveau du (Medrec), à Aman, «on construit une station plus vite qu'on ne forme un opérateur», a-t-il constaté. En outre, le recul de la répartition pluviométrique suite aux saisons de sécheresse et les changements climatiques que l'Algérie a vécus à l'instar de plusieurs pays chutant de 1 500 m3/j à 500 m3/j sont en dessous des normes mondiales (1 000 m3/j et par habitant), selon l'expert. En conséquence, l'importance des stations de dessalement d'eau de mer sur les 1 200 km de côte et les eaux saumâtres ne peut donc être négligée. Le Dr Ghafour rassure dans ce même ordre que le dessalement est indépendant des conditions climatiques, comparé aux ressources conventionnelles «le dessalement peut se faire grâce à des dispositifs spécifiques…qui peuvent être construits rapidement dans au maximum 3 ans pour satisfaire la demande», a-t-il indiqué dans son intervention». «Raison pour laquelle on procède à la formation des opérateurs et la préparation des ressources humaines», explique-t-il ensuite. Le procédé de dessalement n'est pas chose nouvelle chez nous en Algérie selon Ghafour. Il a été introduit depuis les années 1960 avec la réalisation de la 1re station de dessalement d'eau de mer à Arzew par Sonatrach en 1964 et mise en service en 1965.