Le groupe britannique Petrofac a réagi hier via un communiqué de presse, à la décision annoncée la veille par Sonatrach concernant le projet de réalisation d'un train de gaz naturel liquide (GNL) à Arzew.Petrofac croit " avoir présenté une offre entièrement conforme " avec le prix le moins élevé par rapport aux autres soumissionnaires. Dans ce contexte, le groupe britannique indique avoir demandé des " éclaircissements " à Sonatrach concernant cette décision. Petrofac ne donne aucune indication supplémentaire sur la nature des éclaircissements demandés. La société nationale algérienne Sontrach a, en effet, annoncé hier avoir rejeté l'offre de Petrofac/IKPT pour la réalisation de cette usine de GNL. Selon le directeur de la division développement du groupe pétrolier algérien, Mekki Henni, le consortium "n'a pas satisfait aux exigences" de Sonatrach, notamment concernant sa capacité à garantir une production de 4,3 millions de tonnes de GNL par an. Pour rappel, le consortium Petrofrac/IKPT s'est vu attribuer provisoirement le contrat de réalisation du nouveau train de GNL d'Arzew, à l'issue de la cérémonie d'ouverture des plis commerciaux qui s'est déroulée le 12 juillet dernier. Selon le critère retenu pour l'octroi de ce contrat et qui concerne le coût de la tonne de GNL produite sur une période de 365 jour, Petrofac/IKPT, avec un coût de 55 000 dinars la tonne, a été le soumissionnaire le moins disant devant les deux autres soumissionnaires, à savoir le français Technip avec 75 000 dinars la tonne et le consortium Snam Projetti (Italie)/Chiyoda (Japon) avec 61 000 dinars la tonne. Cependant, Petrofac/IKPT devait, pour décrocher le contrat définitivement, présenter dans un délai de dix jours des garanties pour produire 4,3 millions de tonnes. En effet, selon le cahier des charges, il est stipulé que les capacités de production devront être de plus de 4 millions de tonnes. M. Henni a expliqué au cours d'une conférence de presse que la décision de Sonatrach est motivée par le fait que les documents remis par le consortium "Petrofac/IKPT", surtout ceux du détenteur du procédé "APCIi" et du fournisseur des turbomachines de cycle "General Electric/Nuovo Pignone", "sont insuffisants et ne répondent pas aux exigences de Sonatrach". Les réponses de Petrofac/IKPT aux réserves émises par Sonatrach le 12 juillet "ne sont en outre que préliminaires et ne sécurisent pas suffisamment le groupe pétrolier national quant à la possibilité de la réalisation du projet dont les conditions requises constituent l'autre raison principale motivant cette décision", a ajouté M. Henni. Le marché sera donc attribué au groupement Snam Projetti/Chiyoda, classé en 2e position lors de l'ouverture des offres commerciales. D'ailleurs, Sonatrach entamera des discussions avec le consortium Snam Projetti/Chyoda, pour la réalisation de ce projet, a indiqué M. Henni. Le projet du nouveau train GNL à Arzew devait être réalisé dans le cadre du projet intégré de Gassi Touil, en partenariat avec Repsol et Gas Natural, à travers la société El Andalous, créée à cet effet. Suite aux retards constatés dans la réalisation du projet, Sonatrach a décidé de reprendre seule sa réalisation et en fonds propres. La concrétisation de ce projet, qui s'étalera sur 50 mois, consiste en la réalisation en mode EPC, avec un contrat à prix fixe, forfaitaire ferme et non révisable, d'un train GNL extensible à un 2e train et d'une jetée avec brise-lames dans la zone industrielle d'Arzew. La réalisation de ce projet vient en complément de celle du méga train GNL de Skikda d'une capacité de 4,5 millions de tonnes par an et dont le contrat a été signé en juillet 2007.