L'offre du consortium anglo-indonésien Petrofac/IKPT pour la réalisation d'un nouveau train de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la zone industrielle d'Arzew a été rejetée par le Groupe Sonatrach. Et pour cause, ce consortium n'a pas satisfait «aux exigences».C'est ce qu'a expliqué M. Mekki Henni, directeur de la division développement, dans une conférence de presse. Selon lui, le consortium en question n'a pas répondu aux exigences de Sonatrach en termes de capacités de production qui doivent être de l'ordre de 4,3 millions de tonnes de GNL par an tel que stipulé dans le contrat de réalisation de cette usine. Un contrat de près de 2,4 milliards d'euros attribué à Petrofac/IKPT à l'occasion de l'ouverture des plis des offres le 12 juillet dernier à Alger. Pour rappel, Sonatrach avait accordé à ce consortium un délai de 10 jours pour qu'il mette présente les garanties de réalisation contenues dans l'offre sous peine de voir le marché attribué au Groupement Snam Projetti-Chiyoda, classé en 2e position à l'ouverture des offres commerciales. Petrofac/IKPT, répondant aux réserves émises par Sonatrach, n'a pas réussi à convaincre. M. Henni a précisé que «les réponses à ces réserves ne sécurisent pas suffisamment le groupe quant à la réalisation du projet». Les documents remis par ledit consortium, notamment ceux du détenteur du procédé «APCIi» et du fournisseur des turbomachines de cycle «Général Electric/Nuovo Pignone» «sont insuffisants», explique-t-il. Les termes du contrat stipulent que le consortium doit garantir une production de 4,3 millions de tonnes de GNL par an, mesurée dans les navires. Il faut rappeler que le consortium anglo-indonésien avait présenté lors de l'ouverture des plis l'offre la moins-disante estimée à 55 000 DA (550 euros) la tonne de GNL produite, contre 610 euros pour Snam Projetti-Chiyoda, et 750 euros pour Technip. Des négociations seront entamées par la Sonatrach, conformément à la décision du 12 juillet dernier, à l'occasion de l'ouverture des plis, avec le consortium classé en deuxième position lors de cette séance, à savoir «Projetti/Chyoda» pour la réalisation de ce projet, a indiqué le directeur de la division développement. Le nouveau train de GNL, qui sera peut-être doublé d'un deuxième, doit être achevé dans un délai qui ne dépassera les 50 mois. B. A.