Les montants levés au titre des emprunts obligataires ont atteint "170 milliards de dinars", un chiffre révélé par le président de la Commission d'organisation et de surveillance de la bourse (Cosob). Nouredine Smail, invité de la radio chaîne III a souligné que plusieurs entreprises ont bénéficié de cette opération notamment " Air Algérie qui a réussi à renouveler sa flotte, la Sonelgaz a construit des centrales électrique et même de grandes entreprises privées telles Cevital qui a financé sa croissance". Mais est-ce suffisant pour dire que la bourse d'Alger est définitivement sortie de sa léthargie ? Pas si sûr car de l'avis du président de la Cosob la bourse d'Alger est " un marché secondaire et naissant et les résultas sont en deçà des attentes ". La preuve le nombre d'entreprises cotées en bourse qui ne sont que " de deux, 4 emprunts obligataires réalisés et 25 lignes d'emprunts institutionnels hors bourse ". Il affirme par ailleurs, que depuis " 2000 aucune introduction d'action en bourse n'a été enregistrée ". Toutes ses insuffisance iont fait que des opération de privatisation ont été menée en dehors de la bourse, ce qui n'est pas sans conséquences sur ses activités. L'invité de la radio a fait savoir que de telles opérations ont " été bénéfiques pour les bourses étrangères et boostent les cours de ces groupes où ils sont cotés ". Le président de la Cosob souhaite que ces entreprises soient cotées à la bourse d'Alger. Dans ce registre, il annonce une décision qui prévoit " les cessions aux étrangers avec une offre publique de vente ". Il faut dire que le bilan de la bourse est donc très maigre mais depuis " 2003 l'Algérie a amendé et complété le décret législatif 90 de la bourse des valeurs en mettant un dépositaire central de titres et en les dématérialisant notamment ". Nouredine Smail a souligné également que le ministère des finances se penche actuellement sur les moyens à même de donner un nouveau souffle à la bourse. Il s'agit de cinq recommandations retenues lors du dernier atelier dont " la nécessité de disposer d'un site pour abriter les sièges des principaux acteurs du marché afin de les regrouper pour promouvoir un futur centre du marché financier en Algérie. Le président de la Cosob parle également d'une urgence, à savoir " la professionnalisation de la place ". Ainsi a-t-il précisé " les banques IOB agrées par la commission, ont 2 options soit continuer à développer en interne l'activité marché, soit créer une filiale en partenariat avec une grande banque internationale ". Enfin, il préconise d'engager " une expertise internationale ". Le premier responsable de la Cosob annonce en outre, un plan pour réformer le marché boursier. Ce plan repose sur " le programme de privatisation et le financement des PME PMI dans la mise à niveau pour avoir de nouveaux titres ". Autre décision et pas des moindres, l'introduction de nouveaux intermédiaires en bourse. Cette option permet de " réunir les conditions adéquates comme la sécurité des opérations de la clientèle pour permettre de rentrer dans le capital de la bourse ". La Cosob, tient à rassurer son président accompagnera ses intermédiaires dont " beaucoup d'étrangers sont déjà intéressés par le marché algérien ".