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L'Algérie est condamnée à importer ses produits alimentaires
Selon l'économiste Aït Amara
Publié dans Le Maghreb le 29 - 07 - 2008


En dépit d'un colossal programme national de développement de l'agriculture, l'Algérie peine à assurer sa sécurité alimentaire. Les récentes hausses des prix de la majorité des produits que forme le panier de la ménagère illustrent parfaitement cette faiblesse structurelle de l'agriculture algérienne. Au fil des ans, l'Algérie s'impose comme le principal importateur de denrées agroalimentaires du continent africain. Cette situation s'explique par un très faible taux de couverture de la consommation par la production nationale pour les céréales et dérivés, pour les légumes secs, le lait, les viandes rouges, les huiles brutes et pratiquement nul pour le sucre roux et le café. L'augmentation de la facture alimentaire de l'Algérie montre que les résultats du Plan national de développement agricole n'ont pas encore porté leurs fruits en termes de réduction de la dépendance alimentaire. Nous continuons à dépendre de l'étranger pour des produits de première nécessité : les céréales, le lait et les légumes secs. Tous les spécialistes s'accordent à dire que le secteur agricole algérien souffre d'un important déficit de savoir-faire et de formation. Les techniques de gestion et de culture, pratiquées par atavisme, demeurent très rudimentaires. Pour Hamid Aït Amara, enseignant d'économie agricole à l'Université d'Alger, l'Algérie est désormais condamnée à importer ses produits alimentaires, et ce malgré l'excédent conjoncturel de production de certains produits. Selon l'économiste, les pays excédentaires ont accepté de fournir le marché mondial à des prix inférieurs de 30% aux coûts de production, et ils ont payé de leur poche. Chaque jour, ce sont des centaines de milliards d'euros qui sont dépensés pour alimenter le marché mondial à des coûts très bas. A un moment donné, ils ont décidé de vendre au prix de revient à la production. C'est tout à fait légitime. Ces pays ont donc besoin de l'OMC pour dire aux pays ayant de faibles productivités d'arrêter de produire. Et ils ont trouvé des relais dans des pays comme le nôtre pour nous dire qu'il faut adhérer à l'OMC. " Et tout ce discours creux, néolibéral, a détruit tout le système productif algérien et nous a rendus dépendants à 100% des hydrocarbures", expliquera-t-il. L'Algérie a, en effet, suivi la politique de l'OMC depuis 1995, en gelant d'abord les prix des céréales. Depuis, les prix des blés dur et tendre et de l'orge achetés aux producteurs n'ont pas bougé. Une petite augmentation de 5% en 2006 et une autre de 2,5% en 2007. Le prix réel est en déflation et une baisse du pouvoir d'achat de céréales de plus de 60% a été relevée. Dans le même temps, le prix des tracteurs, de l'outillage agricole et des engrais ont augmentés. Ce qui fait que la marge brute, c'est-à-dire la valeur du produit diminuée des inputs qui ont servi à produire, a fondu. Et la rentabilité de la céréaliculture a été divisée par deux. De l'avis de Aït Amara, qui préconise le retour à la politique nationale, il faut revenir à une politique nationale de développement agricole qu'il faut construire avec des paysans en les motivant et en leur donnant les moyens, à l'image des Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, qui fournit des viandes bon marché, ou encore le Brésil, qui a d'immenses territoires à cultiver. Selon lui, l'Algérie doit cesser de se faire dicter sa politique de l'extérieur. " Les Tunisiens viennent d'augmenter les prix des céréales d'un coup à 450 dollars la tonne pour le blé dur et 400 dollars pour le blé tendre. Et nous, on attend la récolte. Pourquoi attendre la récolte pour annoncer l'augmentation des prix. Quand on augmente les prix aux producteurs, on les encourage à produire davantage. Si on baisse les prix comme on l'a fait, de 1995 à 2007 où les agriculteurs avaient perdu 70% de leur pouvoir d'achat, ils ne sont pas incités à produire les céréales. Certes, nous n'aurons pas l'autosuffisance alimentaire, mais nous ne serions pas dans une dépendance aussi grave, que celle d'aujourd'hui ", conclut l'économiste.

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