Le ministre de l'Energie et des Mines, président en exercice de l'Opep, M. Chakib Khelil, et son homologue indonésien, Yusgiantoro Purnomo, ont invité, mardi à Jakarta, leurs entreprises respectives, à savoir Sonatrach et Pertamina à se rencontrer et examiner les opportunités et les possibilités de coopération entre elles. M. Khelil, qui effectue depuis lundi une visite de quatre jours en Indonésie, a abordé, lors d'une séance de travail tenue avec le ministre indonésien, l'état des relations de coopération entre les deux pays dans les domaines de l'énergie et des mines et les perspectives de leur développement à travers l'identification des projets concrets à réaliser ensemble en Algérie, en Indonésie ou dans des pays tiers. Par ailleurs, M. Khelil a animé une conférence sur le thème "les perspectives globales de l'énergie" devant l'association indonésienne de l'énergie. Cette conférence a été suivie d'un débat et d'une conférence de presse. Les questions ont porté notamment sur les prix du pétrole, l'Opep et les prévisions de l'évolution du marché pétrolier. A ce propos le ministre de l'Energie a qualifié les niveaux actuels des prix d' "anormaux", estimant qu'ils pourraient retomber en dessous de 80 dollars dans une conjoncture plus favorable. "Si le dollar continue à se renforcer et si la situation politique (concernant l'Iran) s'améliore, alors les cours à long terme seront probablement d'environ 78 dollars", a-t-il déclaré à la presse. Le président de l'Opep a écarté l'hypothèse que les pays de l'Organisation réduisent leur production en cas de poursuite de la baisse des cours. "Pourquoi réduiraient-ils leur production?", a-t-il dit. "Ils veulent toujours s'assurer qu'il y ait une bonne offre et une bonne demande et répondre à la demande". Réagissant à la décision de retrait de l'Indonésie de l'Opep, M. Khelil a exprimé son souhait pour que ce pays reste membre de l'organisation pétrolière, estimant toutefois que la décision définitive revient au pays concerné. Le ministre indonésien de l'Energie a, pour sa part, expliqué le retrait de son pays de l'Opep par le fait qu'il est devenu importateur net de pétrole depuis 2003. L'Indonésie, qui a rejoint l'Opep en 1962, restera au sein de cette organisation jusqu'à la fin de l'année, a ajouté le ministre indonésien. M. Khelil a, par ailleurs, été reçu par le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono. Le ministre a été reçu aussi par le vice-président indonésien, Mohamed Yusuf Kalla.