Le Centre national de prévention et de la sécurité routière (CNPSR) a organisé, hier, une conférence au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Cette conférence a été l'occasion de donner le coup d'envoi officiel de la campagne de sensibilisation sur les conséquences désastreuses des dépassements dangereux à travers les routes, placée sous le thème «Le dépassement dangereux, un dépassement contre la vie». A noter que cette compagne se déroulera sur tout le territoire national et ce, jusqu'au 15 septembre. Cette rencontre, qui est chapeautée par le ministère des Transports, a été marquée par la participation du directeur général du Centre nationale de prévention et de la sécurité routière, El Hachemi Boutalebi, du représentant du commandement de la gendarmerie nationale Amar Kara, de l'adjoint du directeur du transport urbain et de la circulation au sein du ministère des transports, Nasser Messaoud, du représentant de la DGSN, Mohamed Tata, ainsi que le secrétaire général du Croissant-Rouge algérien, Bouchakour.Cette .manifestation, ont précisé les organisateurs, sera menée en collaboration étroite avec plusieurs ministères, à l'instar du ministère des Travaux publics, celui de la Santé et de la réforme hospitalière, celui de la Communication, celui de l'Enseignement supérieur et de Recherche scientifique et le ministère des Poste et technologies de l'information et de la communication.Lors de son intervention, M. Boutalbi a indiqué que «cette campagne sera caractérisée notamment par la diffusion de spots publicitaires télévisés et radiophoniques pour sensibiliser sur les risques des dépassements dangereux sur les routes ainsi que par la programmation d'émissions télévisuelles et radiophoniques sur la prévention des accidents de la route». Expliquant les raisons qui ont incité son organisme à choisir le mois d'août et la première moitié du mois de septembre, le conférencier a insisté sur le fait que cette période coïncide avec, à la fois, la période estivale, la rentrée sociale et le mois de Ramadhan. Ce qui fera, selon lui, que le trafic routier augmente d'une manière constante en cette période. De son côté, Amar Kara, a mis en exergue les raisons qui sont derrière cet état de fait. Incombant en partie les causes des accidents de la route à la mauvaise formation des conducteurs. Kara a déclaré que la qualité de la formation dans les auto-écoles est insuffisante, soulignant à ce titre que «même les ingénieurs du permis de conduire sont mal formés». Il a insisté, par ailleurs, sur la création d'un centre de recherche et de formation afin d'améliorer le niveau des formateurs, notamment les examinateurs. Par ailleurs, Nasser Messaoud a expliqué, lors de son intervention, que l'excès de vitesse est la raison principale qui engendre les autres causes des accidents de la route telles que les dépassements dangereux. En ce qui concerne les dégâts humains causés par ce phénomène, les statistiques communiquées par le CNPSR, font état de pas moins de 18 775 accidents enregistrés durant le premier semestre de l'année en cours, dont 8 512 cas sont recensés dans les zones urbaines et 10 263 accidents enregistrés dans les zones rurales. Ces accidents ont causé la mort de 1 968 personnes et 29 200 blessés, dont certains cas sont jugés graves.