La concurrence sera plus vive à partir de 2008. On s'attend à une meilleure réponse aux besoins de la clientèle. De grandes banques étrangères sont sur le point de démarrer leurs activités. Une dizaine d'autres banques sont sur la liste d'attente. Ce qui démontre l'attractivité du marché bancaire algérien. Comment expliquer ce regain d'intérêt ? C'est un pari sur le potentiel de l'Algérie : en PIB à 120 milliards de dollars, un revenu par habitant de l'ordre de 3 000 dollars, des réserves de change de près de 100 milliards de dollars, un flux monétaire international important (70 milliards de dollars : 50 milliards de dollars d'exportations et 20 milliards de dollars d'importations), une économie sous-bancarisée, de grands projets d'infrastructures, analyse un expert. C'est aussi un pari sur les perspectives économiques de l'Algérie. Le baril de pétrole tournera autour de 60 dollars au cours des cinq prochaines années. Des recettes de l'ordre de 55 à 60 milliards de dollars par an sont anticipées, ajoute-t-il. Un pari sur le potentiel de l'Algérie L'arrivée de grandes banques étrangères ravive la concurrence. Qu'il s'agisse de contribuer à drainer les capitaux du Golfe, de financer les grandes entreprises ou de développer le crédit à la consommation, la bataille sera rude. Cinq banques françaises, deux banques anglo-saxonnes et une série de banques arabes se disputeront un marché qui reste dominé par le secteur public. L'ouverture du capital du CPA à une grande banque fouettera en principe le marché. Qui de Société Générale, de BNP Paribas, de Natixis, de Crédit Agricole ou de Citi Bank remportera la course dont l'issue sera connue probablement en novembre prochain ? Celui qui présentera la plus importante offre financière ? En tout état de cause, c'est un nouveau paysage bancaire qui se mettra en place à partir de 2008 avec un poids plus important pour le secteur privé. La bataille se jouera également sur les nouveaux produits et sur la qualité de service. Le professionnalisme sera un facteur déterminant dans le succès de telle ou telle banque. Il s'agit de répondre aux besoins de la clientèle : particuliers et entreprises. Gain de temps, meilleur accompagnement de l'entreprise, meilleure intermédiation, telles sont entre autres les attentes. Espérons que cette fois-ci la banque algérienne jouera son rôle de catalyseur de l'économie. N. Ryad