Al Rayan Algerian Bank, établissement financier en voie de liquidation, a entamé la dernière opération de remboursement de ses différentes créances. Dans un avis de presse diffusé depuis quelques jours, le liquidateur lance un sixième et dernier rappel aux clients. Ces derniers pourront ainsi récupérer l'argent que la banque leur doit auprès du service de la liquidation sis à Alger, au 29 rue Ahmed Kara, Bir Mourad Rais. Les agences de Blida, Sétif, Chlef et Annaba sont déjà fermées. Celle d'Alger prendra le relais et restera ouverte jusqu'au 30 septembre prochain. Dépassé ce délai, aucun remboursement ne sera effectué aux créanciers. Il va sans dire que les créanciers devront se présenter aux guichets de la banque, munis de la lettre portant accusé de réception de leur déclaration de créances ou bien des accusés de réception des bons de caisse, chèques de banque et carnets d'épargne. Pour rappel, l'agrément de la banque Al Rayan Algerian Bank a été retiré en 2006 par le Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC) lors d'une session extraordinaire à la Banque d'Algérie. Selon le Conseil, la ladite banque n'a pas satisfait aux prescriptions du règlement 04-01 du 4 mars 2004 relatif au capital minimum des banques et établissements financiers exerçant en Algérie, pris en application de l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit. La banque Al Rayan Algerian Bank a été agréée le 8 octobre 2000. C'est la huitième banque, qui est appelée à disparaître du paysage financier algérien. D'autres banques, à l'instar de Mouna Bank et ARCO Bank pour ne citer que ces deux établissements, ont subi le même sort qu'Al Rayan car n'ayant pu augmenter leur capital à hauteur de 30 millions de dollars comme exigé par la législation. Cette cascade de retraits d'agrément aux banques privées a incontestablement été un coup dur pour le secteur privé bancaire, tant son crédit auprès des Algériens a été sérieusement ébranlé. Les banques et établissements financiers avaient jusqu'au mois de mars en cours pour augmenter leur capital au niveau réglementaire. Par ailleurs, la réglementation bancaire exige d'une banque qu'elle libère totalement son capital, dès sa constitution. Depuis la promulgation de ce règlement, plusieurs banques ont formulé des demandes auprès du Conseil de la Monnaie et du Crédit en vue d'obtenir l'autorisation d'augmentation de leur capital et ont effectivement libéré les capitaux exigés, alors que d'autres se sont trouvées dans l'incapacité de se conformer à ces exigences financières. Ces augmentations devraient consolider de manière appréciable les fonds propres des banques, ancrage nécessaire pour une intermédiation plus efficiente.