Après le nouveau système de rémunération de novembre 2006, appliqué en décembre 2007, le salaire des employés de Sonatrach étant porté à 30% du salaire de base et 70% des primes et indemnités, le nouveau système de rémunération vise à inverser la vapeur et à instaurer une meilleure rémunération, en particulier au profit des compétences avérées du secteur, afin d'éviter les déperditions au profit d'entreprises concurrentes. Il faut savoir que la première entreprise nationale, Sonatrach, avait perdu entre 30% et 40% de ses cadres au profit des entreprises étrangères. Rien qu'au niveau de la zone industrielle d'Arzew, plus de 200 cadres de cette société avaient démissionné durant la dernière décennie pour rejoindre les firmes pétrolières des pays du Golfe, notamment du Qatar, qui proposent des contrats de travail des plus alléchants et des salaires qui donnent le tournis. S'il est considéré comme le plus avantageux au niveau national, le salaire qu'offre Sonatrach à ses cadres est parmi les plus faibles dans le secteur des hydrocarbures à travers le monde. A cette effet, et pour y remédier, Sonatrach compte recruter davantage. Selon des indications officielles de la compagnie, les effectifs de la société nationale des hydrocarbures ont augmenté de plus de 5% pour atteindre 41 866 travailleurs, dont 1 493 temporaires et un étranger. En outre, Sonatrach a procédé au recrutement de 2 519 personnes, dont 84% son des universitaires. Par ailleurs, et pour la seule période de la fin de 2007, Sonatrach comptait 15 709 cadres, dont 1 589 cadres supérieurs et 6 431 ingénieurs. Il faut savoir que ces chiffres concernent Sonatrach seule, sans ses filiales. Le groupe pétrolier qui comprend plusieurs filiales emploie au total près de 120 000 personnes. Il faut reconnaître aussi que les salaires qu'offrent les compagnies étrangères ont poussé de nombreux employés de Sonatrach à prendre le large. Dans certains cas, la pression des multinationales est telle qu'il est bien difficile de céder à la tentation ; et si ça continue, ils vont vider l'entreprise de sa substance. Pour réduire l'hémorragie, la compagnie pétrolière nationale pense avoir trouvé le remède. Une restructuration du système de rémunération du personnel de Sonatrach a été élaborée l'année dernier. Il y a lieu de rappeler le mécontentement d'une partie des salariés basés à Hassi R'mel, qui demande une hausse des salaires de 60%. La société nationale a augmenté de 30% les salaires de certains employés comme les techniciens de l'amont pétrolier et gazier, fortement convoités par la concurrence. Pour les autres salariés, Sonatrach a accordé des hausses variant entre 20% et 30%. Certains travailleurs, notamment ceux de l'administration, n'ont pas été augmentés.