La mise en place d'une rémunération variable au sein des banques et établissements financiers commence à prendre forme. C'est dans ce contexte que l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), vient de lancer, à travers la presse nationale, un avis d'appel à la présélection de candidatures en vue de confier à un bureau d'études/conseil spécialisé un marché de service portant assistance technique à la conception et la mise en place de ce dispositif. Cet avis est destiné essentiellement aux bureaux conseil qualifiés, disposant de capacités professionnelles, techniques et financières avérées, installés en Algérie et ayant une bonne connaissance du secteur bancaire notamment le secteur bancaire algérien. L'Abef a lancé, rappelons-le, il y a quelques jours, l'instauration d'un nouveau système de rémunération pour les cadres et agents employés des banques. Ce nouveau système salarial va être mis en place pour les banquiers avec l'introduction d'une partie variable dans la rémunération des professionnels du secteur. Ainsi, outre la partie fixe comprenant le salaire de base et les primes conventionnelles, la rémunération du personnel bancaire, désormais, va comprendre également une partie variable appelée prime de performance rémunérant les compétences et les performances réalisées par l'agent ou le cadre bancaire, et ce quel que soit son niveau de responsabilité. Cette prime de performance sera plutôt un outil managérial qui priorisera la performance du banquier et n'est, donc, pas un instrument d'évolution du pouvoir d'achat. Toutefois, il est utile de préciser que cette nouvelle prime est loin d'être comparée aux commissions ou système de bonus accordés par les grandes banques opérant sur le marché international et qui ont été, d'ailleurs, à l'origine de l'aggravation de la crise financière qui secoue l'économie mondiale dans la conjoncture actuelle. Le nouveau système de rémunération prôné par les banques algériennes est basé sur des critères de calcul qui sont objectifs, visibles et laissant le moins de place à la subjectivité et à la complaisance. Une nouvelle prime, dans l'ensemble, qui vise comme finalité la motivation des ressources humaines des banques et la promotion des compétences pour un meilleur rendement de l'élément humain. A ce sujet, le représentant de l'Abef, Abderrahmane Benkhalfa, a estimé que "ce dispositif est l'une des étapes des réformes bancaires menées depuis une vingtaine d'années et intervient après avoir opéré des investissements technologiques qui font que désormais, il faut investir maintenant dans l'élément humain pour consolider les capacités d'intervention des banques", tout en expliquant que ce sera "un dispositif de motivation des compétences, d'ouverture aux initiatives et de partage des gains réalisés par la banque". Lotfi.C