Les vendanges ont démarré, en début de semaine, dans les zones précoces de maturation du vignoble dans l'ouest du paysnotamment à Ain Témouchent où l'on se réjouit des "bonnes conditions " de cette campagne qui comptera comme "une année de référence", comparativement aux précédentes, sujettes à des contraintes organisationnelles. Selon M. Amamra, président de la chambre de l'agriculture de la wilaya,cité par l'APS, "l'objectif de qualité de la production sera au rendez- vous en dépit de la sécheresse".La récolte s'annonce prometteuse comparativement à l'année dernière où l'opération s'est faite sans la présence de l'ONCV (Office national de commercialisation des produits vitivinicoles ). Pourtant, cette région, réputée pour ses vignobles, fournissait l'essentiel de ce qui fait la raison d'être de cet office . La production de l'année dernière a été limitée à la moitié de celle réalisée l'année d'avant. Cette chute, estimée à 50%, etait justifiée selon la Chambre d'agriculture de la wilaya de Aïn Témouchent, par l'arrachage massif de quelque 500 ha de vignobles, principalement le cépage, dû certainement à la mévente de la production qui a donné lieu à une levée de boucliers de la part des producteurs dont la presse en a fait d'ailleurs un large écho. Aussi, la faible pluviométrie enregistrée dans la région et qui a engendré l'apparition de certaines maladies dont le mildiou et l'oïdium, qui ont influé négativement sur la floraison, explique-t-on. Autrement dit, les viticulteurs se trouvent confrontés à de multiples difficultés qui persistent encore à ce jour.La nouvelle politique de l'ONCV a donc perturbé le cours des choses chez ces producteurs.La nouvelle stratégie de l'Office est désormais basée sur des exigences strictement commerciales et concurrentielles où la qualité du vin est le maître mot. Seuls les cépages dits nobles (le pinot noir, le syrah, le cabernet…) sont acceptés ; ils donnent une meilleure qualité de vin et peuvent constituer un attrait pour les négociants étrangers. En d'autres termes , les viticulteurs devront se résigner à accepter ces exigences qui leur permettront de garantir l'avenir du vignoble en Algérie pour peu que leurs efforts soient soutenus par l'État à travers ses différents fonds. Petit à petit, les choses ont commencé à évoluer dans le bon sens dans la mesure où les producteurs ont saisi les enjeux. Le problème de la prise en charge de la production ne se pose pas pour autant, deux importantes réunions au niveau de la coopérative des viticulteurs COOPVIT et au niveau du siège de la DSA ayant cerné les points forts et faibles de la filière. Ainsi, pas moins de cinq transformateurs privés sont déjà entrés en lice depuis l'année dernière et se sont engagés à prendre la production.