Plus de 450 dockers journaliers du port d'Alger menacent de débrayer en début du mois prochain si leur situation ne sera pas régularisée. Ils contestent la précarité de leur emploi régi par un contrat de courte durée ; ces dockers vacataires qui exercent au niveau de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL), revendiquent cependant leur permanisation. De son côté le Syndicat du port d'Alger déclare vivement son soutien aux revendications de ces travailleurs et affirme que des actions de protestation seront observées si la direction du port ne répondra pas positivement à leurs doléances, «ces 450 travailleurs ont de l'expérience, ils demandent seulement la régularisation de leurs contrats ; il y a déjà 5 ans la direction nous ont a promis mais rien n'a été fait, les journaliers n'ont pas été payés, ils attendent toujours la décision de cette commission, s'il elle n'est pas positive, dans ce cas là, plusieurs actions de prestations seront observées», affirme à ce propos M. Guarmeche Abbas secrétaire général du Syndicat des travailleurs du port d'Alger. Il est à noter que cette commission qui étudie la situation de ces derniers, est composée de représentants des ministères des Transports, du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi que de la corporation syndicale et d'autres organismes bien évidemment. Il y a lieu de rappeler que la situation s'est déclenchée depuis le mois de mai dernier, ces dockers vacataires interpellent, pour la énième fois, les pouvoirs publics, à leur tête le ministre du Travail, pour trouver une solution à leur problème. «Un problème qui envenime les relations de travail dans notre entreprise depuis des années, et cela malgré les multiples promesses de l'employeur», a indiqué encore une fois le SG du syndicat. Selon l'interlocuteur, «ces travailleurs sont considérés par l'employeur comme des ouvriers manutentionnaires journaliers, et ce, bien qu'ils occupent des postes permanents et que leurs tâches sont similaires à celles assurées par les dockers professionnels». Il faut souligner que face à cette situation, l'employeur est en violation flagrante de la loi 90/11 à travers ses articles 12 et 12 bis et en contradiction avec les articles 17, 18 et 19 ainsi que les articles 81 et 84 relatifs au code du travail. Au nombre de 450 agents journaliers, ce chiffre, selon le syndicat d'entreprise, «représente avec exactitude le déficit de dockers au niveau du port d'Alger, et ce, suite au départ massif à la retraite et aux décès de dockers professionnels». La titularisation des journaliers et l'augmentation de l'indemnité de l'expérience professionnelle sont les premières revendications du syndicat de l'Entreprise du port d'Alger et des travailleurs. Enfin, cette catégorie de travailleurs mérite cependant un intérêt de la part de l'employeur afin d'améliorer leur situation professionnelle.