La contestation est de retour. Les travailleurs de l'Entreprise du port d'Alger, ont observé hier matin, un rassemblement devant le siège de la Centrale syndicale Ugta. Pour cause, ces derniers, demandent le renouvellement du conseil syndical, pour défendre leurs droits. «Nous demandons auprès du premier responsable de la Centrale syndicale, le renouvellement d'un syndicat légitime et représentatif, celui qui prendra en charge les revendications des dockers», a affirmé, hier un travailleur du port d'Alger, rencontré lors de rassemblement. Aussi, les dockers contestent l'ancien syndicat du fait qu'il n'est pas représentatif. «Nous n'avons pas un véritable syndicat élu. L'actuel syndicat a été imposé par Sidi Saïd à l'époque, et ce, à travers une assemblée générale "louche" qui a été organisée au niveau du siège de l'Ugta», a affirmé l'un des dockers, avant de préciser: «Les dockers ont pourtant réclamé à maintes reprises par le biais de la presse nationale, le renouvellement du syndicat, malheureusement sans suite». Aussi, les contestataires écartent, pour le moment, le recours à la grève. «Nous demandons l'ouverture des portes du dialogue», affirment-on. Précisons que les dockers ont programmé un autre rassemblement pour mercredi prochain, au niveau de la Centrale syndicale. Rappelons que, parmi les 290 dockers ayant observé, le mois de juin dernier, une grève de 12 jours devant la direction générale de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), 70 d'entre eux ont été licenciés. Laribi Azouz, un des dockers licenciés dira: «On est écartés pour la simple raison qu'on n'a pas cédé à des pressions venant d'en haut, nous obligeant à exercer notre métier dans des conditions exécrables.» Et d'ajouter: «On n'a pas voulu faire preuve de tartufferie comme l'ont fait une quarantaine de dockers ayant envoyé de pseudo-certificats de maladie afin d'éviter un éventuel renvoi.» Aussi, rappelle-t-on, la cinquantaine de dockers qui s'étaient rassemblés le mois de juin dernier, devant la direction générale de l'entreprise portuaire d'Alger (Epal) dénonçant les conditions dans lesquelles ils travaillaient et criant à la hogra. «On travaille comme des bourriques.» Partis depuis le mois de mai dernier pour travailler à la société Dubaï World Port, au terminal à conteneurs du port d'Alger, les arrimeurs ont du mal à s'adapter à la nouvelle organisation du travail «imposée».