Les services de contrôle du ministère du Commerce ont saisi, durant le premier semestre de l'année en cours, plus de six cent cinq tonnes de produits impropres à la consommation selon des sources proches du ministère du Commerce. Les saisies ont été effectuées lors des 8 224 opérations de vérification à travers le territoire national. La marchandise saisie a été évaluée à plus de 62 millions de dinars. En outre, il faut souligner que 187 200 interventions ont été opérées par les brigades de contrôle et de la répression des fraudes durant le premier semestre. Le bilan enregistré est de 29 453 infractions au code du commerce et d'hygiène. Les contrôleurs ont alors dressé 27 182 procès-verbaux : 1 151 pour non-respect des règles d'hygiène, 3 051 pour commercialisation de produits avariés et 3 311 pour commercialisation de produits non-conformes aux règles en vigueur. A noter que trois tonnes de viandes rouges et blanches avariées ont été saisies au cours du mois de juillet, par les gendarmes dans les wilayas de Bordj Bou-Arréridj et Aïn Témouchent. En outre, dans la wilaya de Aïn Témouchent, les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale ont saisi plus de 2 044 kilogrammes de viande blanche, dont 1 544 kg jugés impropres à la consommation. Par ailleurs, l'Algérie fait face à un déficit en contrôleurs. Selon les statistiques officielles, le pays compte 1,2 million de commerçants inscrits au registre du commerce. Ces commerçants sont contrôlés par 3 800 agents, seulement. Il faut renforcer le nombre des contrôleurs pour qu'ils puissent accomplir leur mission. Toutefois, les différentes réglementations et les mesures adoptées en matière de contrôle des produits alimentaires commercialisés en Algérie n'ont pas pu protéger le consommateur des risques d'intoxication. Il faut dire que la situation est très inquiétante d'autant que la majorité des produits alimentaires échappent au système de contrôle. Les pâtisseries, les laitages et la viande congelée mal conservée et qui échappent à tout contrôle d'hygiène font le plus de victimes. La facilité d'obtention des registres du commerce, le manque de professionnalisme et l'absence de règlements sanitaires ainsi que l'absence de contrôle favorisent la commercialisation de produits alimentaires de mauvaise qualité. Il ne reste dans ce contexte qu'à assurer un contrôle efficace des produits alimentaires, lié aux bonnes pratiques agricoles, de fabrication et d'hygiène qui permettra de maîtriser en grande partie les dangers alimentaires.