Les réserves de changes ont atteint 133 milliards de dollars US à fin juin 2008 contre près de 78 milliards de dollars US à la fin 2007. C'est ce qui ressort de l'audition accordée ce dimanche par le président de la République au secteur des finances. La situation macroéconomique du pays a été minutieusement présentée. Il en résulte d'ailleurs, les indicateurs macro-économiques demeurent positifs tout au long de ces cinq dernières années. Ainsi, pour l'année 2007, la croissance du PIB a été de 3% en général, et de 6,3% hors hydrocarbures, ce qui reflète l'importance de la dépense publique en matière de construction d'infrastructures notamment, l'inflation a, quant à elle, été maintenue à un seuil raisonnable dans un contexte de forte dépense publique, l'excédent commercial est demeuré important avec 33 milliards de dollars US en 2007, malgré une poursuite de la hausse des importations. Il y a lieu de préciser dans ce cadre que ces indicateurs macroéconomiques confortant les hypothèses de croissance du produit intérieur brut (PIB) tel qu'établis pour fonder la loi de finances pour 2009, soit un taux de croissance de 4,1% (6,6% hors hydrocarbures). La dette publique extérieure n'est désormais que de 623 millions de dollars US à fin juin 2008. Les dépenses publiques sont en progression constante du fait de l'importance du programme quinquennal de développement, mais aussi du poids atteint par les dépenses de fonctionnement. Ainsi le budget de fonctionnement qui sera de l'ordre de 2500 milliards DA pour 2009 (soit 223% de la fiscalité ordinaire), atteindra sous peu 3300 milliards DA du fait de la prise en charge des frais de fonctionnement des diverses nouvelles réalisations administratives et socioculturelles, mais aussi de l'importance de l'intervention de l'Etat au titre de l'action sociale, dont le montant a déjà dépassé 1000 milliards DA durant l'année 2008. La réforme budgétaire en cours vise à améliorer le contrôle d'exécution des dépenses publiques. Ce contrôle s'exerce à différents niveaux: sur les ordonnateurs dotés de nouveaux outils de suivi, sur la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), désormais opérationnelle, chargée de suivi des grandes réalisations d'infrastructures et sur l'inspection générale des finances de plus en plus engagée dans le contrôle de la gestion financière étatique et dont le champ de compétence vient d'être étendu aux entreprises publiques économiques, et aux professions libérales. On note, que les ressources du Trésor public sont encore dominées par les revenus pétroliers qui en représentent deux tiers. Cependant, la réforme fiscale produit des effets palpables puisque les recouvrements de fiscalité ordinaire sont en progression constante depuis 2001, à hauteur de 10% par an.Pour ce qui est des réformes portées au secteur, on note que la réforme fiscale se poursuit et enregistre l'amélioration des réalisations avec les contribuables grâce au traitement de 91% des contentieux fiscaux en 2007 (contre 50% en 2001), à la simplification des procédures et à l'allègement de la pression fiscale, au traitement plus fluide de la fiscalité des grandes entreprises qui représentent 50% des recettes fiscales et à l'ouverture prochaine de 70 centres des impôts réservés aux petites et moyennes entreprises et aux professions libérales. La lutte contre la fraude et l'évasion fiscale demeure une préoccupation constante des pouvoirs publics. Pour l'année 2007, les contrôles fiscaux ont permis le recouvrement de 45 milliards DA. Concernant l'administration de douanes, celle-ci a engagé un programme de modernisation et de réforme s'étalant sur la période 2007-2010.La protection et la valorisation du domaine national ont fait l'objet de plusieurs mesures et le lancement de diverses actions dont le renforcement du dispositif législatif, de nouvelles mesures organisationnelles et l'accélération du cadastre général. S'agissant du secteur financier, l'exposé du ministre des Finances a démontré l'évolution de différentes réformes en cours qui se résume au renforcement de la stabilité et de la rentabilité des banques publiques. Concernant le secteur des assurances, ce dernier a notamment enregistré, depuis le début de l'année dernière, la mise en place de la commission de supervision des assurances, le renforcement des fonds propres des assurances publiques, la mise en place de partenariat avec les assurances étrangères et enfin la vente des produits des assurances au niveau des banques.