Les nouvelles mesures devant encadrer l'investissement ont été au centre des entretiens qu'a eus le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia avec une délégation du Forum des chefs d'entreprises conduite par son président M. Rédha Hamiani. Ainsi le chef du gouvernement a réitéré aux entrepreneurs nationaux l'importance que le gouvernement leur accorde et les espoirs que l'Algérie fonde en eux pour la construction d'une économie solide et diversifiée dans le cadre de la libéralisation de l'initiative et de l'ouverture sur l'économie mondiale. La rencontre a aussi permis à la délégation du Forum des chefs d'entreprises de s'informer davantage sur le sens et la portée des différentes mesures décidées par le conseil des ministres en matière d'investissement, qu'il soit national ou étranger. Il faut savoir que le gouvernement a opté pour une nouvelle méthode de gestion du foncier, consacrant le principe de concession comme seul et unique mode d'exploitation des terres relevant du domaine privé de l'Etat pour des projets d'investissement. Aussi, et dans le cadre de la loi de finances pour 2009, le gouvernement prévoit l'assimilation des bénéfices transférables vers l'extérieur par les succursales aux sociétés mères établies à l'étranger, à des dividendes imposés à 15%, l'imposition spécifique des plus values de cession d'actions et de parts sociales par des non-résidents. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de détenir la majorité du capital dans les structures chargées de réaliser des projets en partenariat.Il faut savoir que le FCE avait soutenu toutes ces mesures. Ainsi, le président du FCE avait récemment indiqué, dans un entretien accordé au quotidien électronique "toutsurlalgerie", que ces changements apportés témoignent de la volonté des autorités de favoriser des partenariats entre des entreprises algériennes et étrangères, notamment en décidant de réserver aux partenaires locaux la majorité du capital dans les projets lancés avec des étrangers. Hamiani a toutefois, plaidé pour la consultation, avant les prises de décisions, pour que les patrons puissent donner leur avis. Quand au fait que les investisseurs étrangers soient aujourd'hui inquiets par les changements économiques en cours dans notre pays, le président du FCE, a insisté sur la communication et l'explication. "Il faut éviter les ruptures brutales pour ne pas donner aux étrangers l'image d'un pays impulsif qui remet en cause des politiques économiques affirmées, des acquis obtenus après de longues années d'efforts", dira-t-il.