par Lyès Bensid On aime souvent à répéter que l'espoir fait vivre. Malheureusement, ce n'est pas toujours évident. On dit aussi souvent que le cynisme est le reflet de l'intelligence et de l'espoir déçu. Alors, fatigué d'espérer et à défaut de tomber dans l'amertume, certains choisissent de passer à l'acte. C'est cette voie-là que semblent vouloir emprunter aujourd'hui les pouvoirs publics en décidant de revoir le cadre réglementaire devant régir l'investissement étranger. Il est vrai qu'on avait longtemps attendu les IDE et à chaque fois on nous répétait que le climat d'affaires n'était pas favorable à ceux-ci.Les pouvoirs publics ont multiplié les mesures, les allègements fiscaux et la concession d'avantages, mais rien n'y fait, les investisseurs ne s'emballent pas pour autant pour l'Algérie. Pendant ce temps, le privé national vivait dans un attentisme marginal. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les pouvoirs publics reviennent à de meilleurs sentiments et considèrent aujourd'hui que c'est sur le privé national et sur le secteur public que devront reposer tous les efforts de développement. Le gouvernement fonde donc de nouveaux espoirs sur nos chefs d'entreprise.Mais est-ce que cela va payer ? On serait d'accord avec la vision qui voudrait qu'on développe un réseau de sous-traitance performant et une industrie lourde bien structurée. Mais tout cela exige qu'on réunisse un certain nombre de conditions favorisant l'émergence d'une industrie performante, qu'elle soit manufacturière ou lourde. Où sont donc les financements et où sont les assiettes foncières nécessaires pour le développement de tels projets. Car ces obstacles, s'ils ont fini par décourager les IDE, viendront à bout de l'investissement privé national.Il est aussi primordial qu'on encourage l'investisseur à s'engager sur le long terme, le mettre en confiance et lui fournir des garanties. Car à ce jour, seul le gain facile et rapide a motivé les actions engagées. Mais, ce qui est primordial, c'est d'éviter les dérives comme par le passé.On comprendra donc que les déclarations de bonne intention ne suffisent pas.