A travers le secteur de la formation professionnelle, l'Algérie a commencé depuis quelques années à se pencher sur la réalité de la prise en charge des jeunes hors du circuit de l'éducation nationale. Le programme mis en œuvre, vise pour faire face au problème du chômage des jeunes, en particulier les diplômés des différents centres et instituts de la formation professionnelle, la création d'activités entreprises dans une optique professionnelle en harmonie avec le développement économique du pays. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a, lors de l'audition consacrée aux secteurs de la formation de et de l'enseignement professionnelle, interpellé l'entreprise à s'ouvrir d'avantage sur la formation professionnelle pour requalifier ses personnels, offrir des stages aux apprentis et stagiaires en formation, mais aussi et surtout " pour offrir des emplois aux diplômés de la formation professionnelle ".Les efforts soutenus et consentis dans le domaine de l'éducation et de la formation découlent de la conjoncture née du plan de relance à la croissance (programme quinquennal 2005/2009) et qui a donné lieu à une réorientation, permettant à ce secteur de créer d'importants potentiels productifs, allant dans le sens de concrétiser les enseignements théoriques sur le terrain de la réalité. Le renforcement de l'apprentissage et la promotion de la formation continue, ont requis de la part du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, un intérêt particulier dans un monde marqué par les défis de la mondialisation et l'impact du partenariat, " un monde où la formation anarchique qui ne répond pas aux exigences du marché du travail n'a aucune raison d'être ". En s'alignant sur ce principe, le chef de l'Etat a plaidé, à maintes occasions pour la réforme de l'enseignement professionnel. " Le développement économique ne saura intervenir sans l'acquisition des connaissances et des techniques modernes..., d'autant que le débat animé par les experts sur ce qu'on appelle l' " économie basée sur des connaissances " dénote de l'importance de l'enseignement professionnel et de la nécessité de l'adapter aux besoins de la société ".Aujourd'hui, pour le chef de l'Etat, la question fondamentale c'est avant tout l'amélioration de la compétitivité. " L'amélioration de l'ensemble du système national d'enseignement, demeurera inachevée tant que la formation et l'enseignement professionnels n'auront pas retrouvé une place de choix ". Et c'est ainsi qu'il a instruit les différents secteurs d'activité (le ministère du Travail, de l'Economie et de la Sécurité sociale et le Commissariat chargé de la planification et de la prospective) à identifier de manière continue les besoins en main-d'œuvre qualifiée pour chacun des domaines d'activité, de sorte a-t-il souligné, que le secteur de la formation et, l'enseignement professionnels puisse adapter ses offres de stages et ses programmes. Notamment que ce secteur offre aux jeunes, qui n'ont pas eu l'opportunité de poursuivre leurs études ou n'ayant pu les achever, une deuxième chance et une alternative de formation constituant, en réalité, la clé de tout progrès, " un rempart contre le chômage des jeunes et un moyen préventif de la délinquance, du fanatisme et de l'extrémisme qui dégénère en violence contre la société ".Il y a lieu de rappeler que lors de la réunion restreinte consacrée au département des finances, le ministre du secteur a fait, devant le président de la République, état de l'évolution de la planification et de la prospective. " Le commissariat général de la planification et de la prospective va désormais s'atteler à l'organisation et au renforcement des structures de l'Office national des statistiques (ONS), au lancement du programme national des travaux statistiques, à l'établissement du schéma directeur pour la cohérence des décisions économiques nationales, l'évaluation du programme d'équipement réalisé durant la dernière décennie et enfin, à l'organisation de la formation en prospective ".La tragédie nationale, selon même ces hautes autorités du pays, n'a-t-elle pas démontré que la majorité des terroristes et personnes égarées compte parmi ces jeunes désœuvrés ? Et c'est pour prévenir ce phénomène que le président Abdelaziz Bouteflika a accordé un intérêt " particulier " à l'enseignement et à la formation professionnels en tant qu'alternative " idoine " ouvrant les perspectives d'une réussite socio-professionnelle pour contribuer ainsi à l'ancrage des fondements de la " paix et de la cohésion sociales ". Là, il s'agit pour le gouvernement de relever toutes les contraintes. Il s'agit aussi de valoriser le capital " humain " par le développement de la formation professionnelle continue, par la mise en œuvre d'une politique nationale de formation répondant aux besoins des entreprises face à un marché concurrentiel et évolutif. Cette approche s'oriente, de nos jours, vers la consolidation des différentes branches et spécialités à caractère professionnel, et dans le même temps de faire face avec " fermeté aux idées reçues visant à remettre en cause le mérite de ce secteur stratégique.